Articles ‘La biodiversité menacée’

La Terre sous pression : du gaz dans l’air


Affiche d’une exposition à la Cité des sciences
datant de 2008 déjà…

Alors qu’à Londres s’achève une rencontre de scientifiques qui, une fois de plus, tirent l’alerte sur l’état de la planète, en mer du Nord, une plateforme pétrolière de Total connaît une fuite de gaz importante…
En clair, on est au bord de l’explosion… et tout le monde s’en fout !

« Planète sous pression »

La conférence au nom explicite rassemblait des scientifiques de renom venus rédiger un rapport sur la situation environnementale du globe. Ce n’est pas globieux, euh glorieux. Raréfaction de l’eau et des ressources naturelles, surconsommation, pollution, extinction massive d’espèces vivantes, crise alimentaire…
Si l’homme pouvait ouvrir un peu ses yeux globuleux, se les frotter et voir la vérité en face… plutôt que de lui montrer ses fesses !

Ri(o)ra bien qui Ri(o)ra le dernier
Rio+20, sommet mondial sur l’environnement qui fait suite à Copenhague et Dubaï et doit se tenir en juin, s’annonce déjà comme une vaste blague.
Il a déjà été dit que rien de substantiel ou de contraignant ne serait signé…
Pourtant, c’est bien pour obtenir une véritable constitution verte, ou au moins une institution régulatrice comme l’Union européenne ou l’ONU, que scientifiques et société civile font du bruit !

Des fuites, encore des fuites…
Et pendant ce temps en mer du Nord, une plateforme pétrolière de Total a une fuite de gaz et on ne sait pas comment l’arrêter ni d’où elle vient. Et le risque d’explosion est important. Triste remake de la crise BP dans le Golfe du Mexique.
Les normes de sécurité sont bafouées, ignorées par les géants du pétrole qui continuent pourtant de pouvoir exploiter les ressources du monde… qui, -faut-il le redire ?-, ne leur appartiennent même pas !!

Les agrumes, c’est nous !
Combien de temps encore pour prendre conscience et AGIR pour protéger notre sol, notre air, notre eau, qui ne sont pas un décor mais bien notre cadre de vie ?
Et comprendre qu’à presser la Terre, c’est aussi nous qu’on vide de notre jus de vie ?!

Debout, les vivants !

Share Button

Association des Amis de Domus Salviae


bassin de récupération des pluies

Si vous voulez en savoir plus l’association que je soutiens voici une présentation à ma façon.
Celle-ci n’a pas encore de site Internet et pour cause, le domaine est en chantier. Cela viendra, en son temps…

Des statuts pas statufiés

L’objectif de cette association est la restauration d’un lieu en Drôme provençale pour la protection de la biodiversité, de la faune et de la flore indigènes (qui vivent naturellement sur place), de l’eau et de toute énergie renouvelable et pour l’éducation du public de tout âge.
La culture et la nature dans tous les sens du terme, et la transmission au coeur de l’objectif… le mouvement et la vie, en somme !

Domus Salviae, une histoire de sauge…
Domus Salviae veut dire « Domaine de la sauge ».
Le saviez-vous ?
La sauge est une plante de la région, sacrée depuis la nuit des temps car ses vertus sont multiples et variées, tant médicinales que gustatives.
Diverses espèces de sauge ont déjà été plantées sur le lieu et se développent. Et que ça sauge !
D’autres plantes et arbres du cru sont replantés et/ou choyés telles la lavande, le thym, le romarin, l’olivier, le tilleul…

…et de faune pas aphone
En Drôme provençale et a forciori en basse montagne, la faune est riche et variée. Pour peu que l’on respecte l’écosystème naturel et l’habitat des animaux, ils peuplent en abondance les champs, forêts et jardins.
Ainsi, Domus Salviae a obtenu la certification de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) car on y trouve des spécimens rares comme la Sittelle Torchepot, toute la gamme des mésanges (Nonnette, Noire, Bleue, Huppée), les buses qui abusent, Les Rougequeue noirs stendhaliens, le Chardonneret élégant (rien à voir avec le Chardonney) et l’Aigle… Royal évidemment.
C’est Chouette Hulotte, ça pépille et donne un concert quasi-permanent, agréable et gratuit !


un drôle d’oiseau squatte les maisons des volatiles !

Le passe de l’ASPAS

L’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) aussi a donné sa certification, car d’autres animaux trouvent refuge sur les lieux.

Par exemple, un blaireau fait des visites régulières et les pipistrelles communes, petites chauve-souris menacées, sont très présentes et il a même été aménagé un coin spécial pour elles près de la chaudière… car elles aiment évidemment hiberner au chaud, la chaleur les fait sourire !
Les chevreuils s’occupent de tailler les framboisiers et cassissiers…

Un chantier qui chante

Pour l’instant, les travaux sont encore en cours et la cohérence prime, à chaque étape du processus au moment du choix des matériaux : chaux, chanvre, pierres, laine de bois, liège…
Un système de récupération des eaux est à l’étude et, en raison de sa bonne intégration à son environnement, le site a été retenu comme projet pilote au niveau européen pour y tester un système innovant de géothermie.

Et après ?
Une fois que la restructuration sera achevée ou du moins bien avancée, le lieu accueillera des stages de sensibilisation à la nature pour petits et grands, avec des piques-niques éduco-ludiques pour les écoles, et des stages de cuisine saine et vivante …

Cultiver et cuisiner les simples, c’est si simple !
L’accent est mis sur les espèces de plantes aromatiques telles le romarin, le thym, la sarriette, la bourrache, l’hélichryse, les menthes, etc, qui entraient traditionnellement dans la composition des « jardins de curé ».
En effet, ces basiques permettent d’élaborer une cuisine saine, thérapeutique et goûteuse… toutes les vertus dans un plat, c’est l’éveil des saveurs assurées. Combinées aux fruits et légumes des producteurs bio du coin, c’est la panacée de la fricassée !

A Domus Salviae, pas besoin de château pour allumer les palais… c’est ça, la transmission buccale.

La transmission locale

Ce qui me touche dans ce projet, c’est qu’il s’agit là d’un projet de proximité, local, intégré à son environnement imminent.
Car s’occuper des tigres d’Asie ou des tortues capoverdiennes, c’est important, mais il y a tant à faire partout ! Et chez nous aussi les espèces disparaissent, menacées par les pesticides et les pratiques humaines sauvages.
Cet objectif de sensibilisation dans un lieu accueillant et cohérent, c’est bien concret sans aller loin.



petit pont et végétation : déclinaison façon Monet

Objet… ou sujet ?
Car si chacun commençait à faire quelque chose chez lui et pour lui, à changer ses habitudes et cultiver la biodiversité où qu’elle soit, on n’en serait pas là au niveau planétaire !
Comme disait Candide « Il faut penser à cultiver notre jardin. »

De Voltaire aux volontaires
Et c’est ce que fait Caroline, la femme qui est à l’origine de ce projet.
Parisienne de longue date, elle a décidé, à près de 60 ans, de se responsabiliser individuellement et de mettre à profit ce qu’elle avait acquis matériellement au long de sa vie pour créer un lieu fort et cohérent.
La Drôme provençale l’a attirée parce que c’est la première région de France où les cultures bio sont plébiscitées !

Une association de bienfaiteurs

L’association des Amis de Domus Salviae compte déjà un collectif de membres, mais gagnerait évidemment à être plus soutenue

Contact : domus-salviae@orange.fr

Share Button

Loulou et autres loups…

Aucun rapport entre mon titre et l’ex-surnom télévisuel du multi-récompensé Jean Dujardin… seulement un sobriquet que m’inspire le loup et ce malgré les griefs toutes griffes dehors dont on l’accuse.

Le retour du loup…
Le canidé célèbre mais pas toujours célébré et quasiment éradiqué par l’homme à la fin du XIXe siècle n’était plus présent qu’en Italie. Protégé, il s’y est multiplié et s’est progressivement redéployé par-delà les Alpes, jusqu’à gagner les Pyrénnées, le Massif Central et même le Jura ou les Vosges*.

…fait débat dans les hauteurs.
Evidemment, les bergers se plaignent du retour du prédateur aux dents longues qu’ils soupçonnent de lorgner sans cesse leurs troupeaux.
Depuis toujours les loups mangent des agneaux, c’est naturel, c’est dans leurs gènes.

Contre la gêne, dégainer les loups…
On peut comprendre que les bergers soient inquiets pour leurs troupeaux et exténués de faire le guet.
Les chiens patou, redoutables gardiens, font peur au loup mais ne font pas tout. Et il arrive que des brebis soient égarées et égorgées.
Pour autant faut-il dégommer les loups ? Comme dans ce sordide feuilleton qui s’est joué dans les Alpes-Maritimes, ou le cadavre d’une louve empoisonnée a été vu, a disparu, puis est réapparu…

…ou dégainer les écolos ?
Mieux encore, une polémique autour d’un cadavre révélait que les anti-loups accusaient les défenseurs de l’animal de l’avoir tué pour faire parler de leur cause… Décidément, ce genre d’arguments farfelus a la dent dure.

La traque hautement encadrée*.
Le fait est qu’il existe une progression dans la stratégie de défense des éleveurs : ils doivent d’abord se dôter de clôtures et de patous. Puis ont le droit de pratiquer des tirs de défense, c’est-à-dire avec des balles en caoutchouc ou du petit plomb.
Ensuite seulement, si les attaques persistent, ils peuvent tenter d’obtenir une autorisation préfectorale pour tirer à balles réelles.

A saute-mouton, le loup passe son tour
Que les visites du loups en milieu d’élevage et d’habitat puissent inquiéter, cela se conçoit.
Mais de là à en arriver aux psychoses, entretenues par l’inconscient collectif et les contes maléfiques, qui font que des gens voient des loups partout… C’est peut-être un peu exagéré.

Le loup, pro-environnement
D’autant qu’une récente étude américaine le prouve, le loup a toute sa place dans l’écosystème et s’il y est, ce n’est pas pour rien !
Ainsi, sa réintroduction il y a quinze ans dans le parc de Yellowstone dans l’Oregon a permis de réguler les troupeaux d’élans un peu trop présents.
Conséquence : les jeunes pousses qui étaient toutes dévorées ont pu survivre et augmenter la population de certains arbres.

Et à chaque arbre ses habitants, donc cela va pouvoir permettre à certains oiseaux de revenir…
Loué soit loulou !

*cf l’émission C’est pas sorcier du 24/02/12

Share Button

Sauver Willy

Alors que la Russie semble faire son possible pour sauver une centaine de bélugas pris dans les glaces ; pas belle, les gars, la chasse à la baleine a repris au Japon, plus cruelle que jamais.

Animal blanc qui ressemble à un dauphin qui aurait une bosse sur la tête, le béluga est une espèce protégée, victime comme tout ce qui vit en mer des agressions sur le milieu marin.
Cent des ces animaux sont coincés par les glaces qui se resserrent en mer de Béring, au Nord-est du continent russe, la région de la Tchoukotka.

Menacés d’avoir de moins en moins de nourriture et de ne plus pouvoir respirer, ces mammifères ont besoin d’être sauvés.
La Russie a dépêché un brise-glace qui a été bloqué par une tempête et ne pourra atteindre les lieux que d’ici un jour maintenant au vu des dernières nouvelles… quand le sort s’acharne.

Les autorités russes se prennent à tirer des prospectives sur la comète et décrètent que les bêtes peuvent tenir jusqu’en janvier
Bête ou vrai ?
On n’a plus qu’à croiser les nageoires…

Et pendant ce temps, un odieux détournement a lieu au Japon.
L’ouverture de la chasse à la baleine, pourtant interdite mais à chaque fois pratiquée sous prétexte de recherche scientifique, se fait cette année sous une curieuse bénédiction gouvernementale.
Les autorités japonaises ont en effet dépêché une flotte de sécurité pour protéger les gentils baleiniers des méchantes ONG qui voudraient les em-pêcher de faire leur « travail ».

Et leur travail, c’est de massacrer 900 rorquals, petits ou communs. Késako ?
Eh bien, le petit rorqual ou baleine de Minke fait partie fait partie des plus petites races de baleines, alors que le rorqual commun est le 2e mammifère le plus gros après la baleine bleue.
Comme ça, y en a pour tous les goûts…

Des chiffres astronomiques qui partent à l’eau.
C’est faire preuve d’un goût douteux que de continuer à chasser alors que la chair de baleine qui se retrouve déjà sur les marchés n’est pas écoulée.

Ainsi, non content de verser 35 000 euros par baleine pêchée, le gouvernement nippon finance la flotte accompagnatrice à hauteur de 30 millions prélevé sur le fond international récolté pour les victimes du tsunami !!

Le gouvernement japonais doit faire face à une vague de protestation.
L’ensemble des autres pays, y compris la France, condamnent massivement cette nouvelle atteinte à ces espèces plus que protégées.
Et puis, afficher clairement qu’on préfère tuer de la baleine à tout prix plutôt que d’aider les victimes du tsunami et de Fukushima, c’est faire partie d’une espèce d’élus qui n’a plus rien d’humain.
Consternation généralisée.

Les cétacés disent « c’est assez »… et nous aussi.
Si vous voulez faire porter votre voix via Avaaz qui a des porte-paroles actifs sur place, c’est par là.
Pour que les baleines soient épargnées et que les gens vivants dans les zones les plus radioactives puissent être évacuées.

Parce qu’il y en a marre qu’il n’y ait que les chasseurs sanguinaires qui larguent les amarres !

Share Button

Hérissons-nous !


Photo : www.bestioles.ca

Oui, cela pourrait presque être l’appel qui suit « Indignez-vous »…

Car ça y est, c’est l’automne, et c’est la période où le hérisson se gave d’insectes et de larves car l’hiver venu plus gros il sera mieux il dormira.
Attention donc aux conducteurs qui traversent des forêts et à ne pas mettre d’anti-limace chimique ni aucun pesticide ou désherbant dans votre jardin.

En effet, si les voitures sont les premiers prédateurs de ces bêtes piquantes, les pesticides sont les deuxièmes. Eh oui, encore eux, on ne le dira jamais assez !

« Mais un hérisson, ça sert à quoi ? », vous entends-je protester mollement. Eh bien, comme tout membre de l’écosystème, à préserver l’équilibre fragile.
Le hérisson est un bon insecticide pour le jardin puisqu’il se nourrit de limace et insectes. Si vous n’utilisez pas de produits chimiques, vous avez une chance d’en accueillir un chez vous qui fera le travail naturellement, comme les coccinelles ou autres jolis animaux.

De toute façon, c’est un fait : plus vous allez dans le sens de la nature, plus elle vous le rend. Et tout le monde est content.
Car franchement, c’est-y pas bien fait, un petit animal comme ça ? Ses piquants sont à la fois défense et protection et dissuadent les plus gros de le manger ou le taquiner pendant qu’il dort.

Sans vous mettre en boule, je dirais que si vous n’avez jamais prêté attention aux hérissons, vous êtes déconnectés. Non, pas de votre câble Adsl, mais du monde… et du vivant !
Car l’écosystème, on en fait bel et bien partie et il serait temps de s’en rendre compte.

Mais il n’est jamais trop tard, alors si vous voulez oeuvrer pour les hérissons, vous pouvez le faire en quelques clics.

Je parlais d’Ecogine, moteur de recherche solidaire et écologique.
Le principe est le même pour Veosearch, qui reverse les recettes impliquées par l’utilisation de l’interface à des associations qui oeuvrent pour l’environnement, sauf que vous pouvez directement choisir l’association que vous voulez soutenir.

En l’occurrence, le Sanctuaire des hérissons fait un très bon travail de sensibilisation et d’accueil.

Par exemple, si vous trouvez un hérisson en plein jour comment réagir sans mauvais tics ?
L’animal sortant normalement la nuit ou au crépuscule, si vous le voyez de jour, c’est qu’il y a un problème. Il faut le rentrer chez vous et l’installer sur une bouillotte (ou des bouteilles d’eau chaude). Vous pouvez lui donner des croquettes pour chien et chat et de l’eau mais surtout pas de lait de vache ni de pain !

C’est clair qu’il vaut mieux le savoir, déjà j’aurais pu me planter pour le pain…
Mais c’est bien pour ça qu’il y a des interlocuteurs et des veilleurs, alors un coup de fil au Sanctuaire ou une visite sur le site et vous savez quoi faire.
Pas de panique, en tout cas si vous êtes face à une boule de pics !

Et le mieux, c’est bien sûr de l’apercevoir à la tombée de la nuit ou de l’entendre bruisser dans le noir… Comme un heureux présage d’espoir.

En + :

petit résumé rigolo et pédagogique sur cet animal sur le site de FNE (France Nature Environnement) qui en a fait sa mascotte

Share Button

Alerte à l’algue verte

En France aussi, ça sent l’algue*. Sur les plages bretonnes, c’est l’alerte.
Point de Pamela aux seins rebondis et redondants pourtant. Point de noyés d’ailleurs. Mais des sangliers. Morts.

Ca mord, tout le monde en parle, tout le monde y va de son avis : pour ou contre la responsabilité des algues vertes ?
Vers quoi on va, je n’en sais rien. Mais où on en est, ça je le sais.

En pleine confusion et même en pleine effusion des cons, si vous me permettez.
Car il suffit qu’un scandale éclate, autour d’une situation bien réelle, et on crie à « l’intégrisme » écologique.

Mais p…, les écolos n’inventent rien, un cheval et des chiens sont morts à cause des algues vertes et une bonne partie du littoral breton en pâtit !
Du pâté fait avec les cochons de ces élevages intensifs dont le nitrate dégazé est responsable de la prolifération de l’algue, je ne voudrais pas.

Et il est urgent de faire quelque chose, c’est un fait avéré.
Qu’un plan soit prévu pour « combattre efficacement les algues vertes notamment par un changement des pratiques agricoles » mais doive encore être validé avant d’être enfin mis en oeuvre, très bien.
– Même si j’aimerais bien savoir de quoi il en retourne exactement quant à ces « changements de pratique », tant on a du mal à manger et élever moins de viande, seule issue possible…-

Mais qu’on diabolise ceux qui veulent trancher concrètement, analyses à l’appui, sur la responsabilité de l’algue dans la mort de 36 sangliers depuis début juillet, pardon, ça me gonfle !
Ce n’est quand même pas une tare de vouloir savoir !

Et si de sombres rumeurs d’empoisonnement par le propriétaire de bois envahis par les-dits sangliers circulent, les analyses rendues le 1er août indiquent quand même une forte présence de taux d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le corps des animaux.

Ce gaz toxique est dégagé par les algues en putréfaction.

Mais les taux relevés diffèrent d’un animal à l’autre, ce qui rend soi-disant impossible la con-clusion.

Heureusement que dans la série Pamela et David étaient plus rapides que ça pour sauver les noyés.
Sinon, y aurait eu des morts…

*voir article Touffe verte précédent « A Fukushima, ça sent l’algue« 

Article du Nouvel Obs
Article de Sud Ouest

Share Button

Grand hamster d’Alsace : la France va s’ taire !


Photo : www.larando.org

Le petit rongeur a subi la destruction de son habitat pour l’implantation de cultures de maïs, notamment.

Terré dans des zones prioritaires, il va pouvoir respirer et sortir de son trou. La cour européenne de justice a tranché le 9 juin : la France a fauté et n’a pas accordé assez d’importance à la protection de cet animal.

Comme toujours, c’est la carotte économique qui fait avancer l’âne, ainsi la France va devoir se conformer aux mesures de protection exigées par l’Europe sous couvert de graves pénalités.

Il faut dire que d’être soutenu par l’Europe lui va bien, car l’animal s’appelle grand hamster d’Europe ou d’Alsace selon les goûts. Robuste, il reste pour nous assez petit, mais ne le vexons pas, parmi les rongeurs, il est dans les tailles XXL.

L’extension de l’urbanisme, le développement des routes lui portent préjudice.
Le plus gros des fléaux est la culture du maïs intensive, qui fait régresser les surfaces de fourrages et de céréales, occupant 70 à 80% des plaines d’Alsace, avec utilisation des pesticides à l’envi.

Pourtant, les agriculteurs alsaciens ont montré qu’ils n’avaient pas envie de s’occuper du mammifère et ont pesté contre l’extension des périmètres de protection. La peste soit du grand hamster, ils ont crié à la surenchère…

Mais on peut bien l’appeler par tous les noms, la « marmotte de Strasbourg » court toujours !
Critecus critecus est son noble patronyme latin… Crit, crit, cela est sûrement dû au petit bruit qu’elle fait en grignotant !

Si j’écris sur ce thème, c’est que je suis aussi une marmotte de Strasbourg… ben oui, je viens de Strasbourg et j’aime dormir et ai même une fâcheuse tendance à hiberner l’hiver venu !

Par solidarité, je me devais bien de me fendre d’un petit article…
Et pour savoir quelles vont être les mesures prises effectivement, je ronge mon frein !

article du Monde (et jolies photos) sur le sujet
site de protection du grand hamster d’Alsace

Share Button

Pesticides : l’Etat schizophrène


Photo : www.jardiner-autrement.fr

C’est une publicité qu’on trouve par exemple dans les programmes télés… Un petit minot au doux minois déguisé en abeille babille dans l’herbe.
Le message, c’est de ne plus utiliser de pesticides dans vos jardins, pour protéger enfants et polinisateurs.

Génial, tout à fait d’accord… mais pourquoi ce qui est valable dans les jardins des particuliers ne l’est pas dans le champ des agriculteurs ?
Pourquoi ce qui est poison dans un cas devient Dose Journalière Acceptable dans l’autre** ? Bizarre quand même !

Sur le site du plan Ecophyto 2018* dont il est question, on parle de l’agriculture en précisant qu’à la suite du Grenelle de l’environnement, les parties prenantes s’engagent à réduire de 50 % l’usage des pesticides au niveau national dans un délai de dix ans, « si possible ».

Et encore que « le plan Ecophyto 2018 vise notamment à réduire la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytos, tout en maintenant un niveau élevé de production agricole, en quantité et en qualité. »

Donc on fait un effort mais surtout rien ne changera si ce n’est « pas possible ». Sur quelles bases ce possible se décide ? Qui édictent les normes de rentabilité ?
C’est le serpent qui se mord la queue. Ou « Ecophyto mais pas trop ».

Jusqu’à nouvel ordre, c’est encore bien l’agriculture intensive qui est subventionnée, au détriment du bio, malgré la hausse constante de la demande.
Et continuer à cultiver l’idée que le bio ne peut nourrir en quantité suffisante, c’est entretenir le miroir aux alouettes.

Ce qu’il faut cultiver, c’est son jardin, disait Candide de Voltaire (et non de Zadig et Voltaire).
L’Etat prend les choses un peu trop au pied de la lettre en dépensant des mille et des cents dans cette campagne de communication pour les con-tribuables (payée par eux) pour un effet masque garanti.

Car il est temps de cesser l’hypocrisie et de cultiver ensemble harmonieusement notre grand jardin collectif !

En matière d’institutions et de pesticides, pour l’instant, il n’y a que la bonne foi qui soit à 0%.

*http://agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018
**représente la quantité d’une substance qu’un individu moyen de 60 kg peut théoriquement ingérer quotidiennement (tous les jours), sans risque pour la santé. Voir Notre poison quotidien de Marie-Monique Robin

Share Button

Si tous les oiseaux du ciel…


Photo : Erik Dreyer en hommage à Magritte
Getty Images – http://www.gosee.de

On le sait, à Beebe en Arkansas, les gens ont eu un nouvel an bizarre. En ouvrant leurs volets le 1er janvier, ils ont découvert dans la ville des milliers d’oiseaux morts, mystérieusement tombés du ciel.
Quelques jours après, des faits similaires ont été relevés en Louisiane et en Suède.
L’affaire fait grand bruit sur Internet où d’aucuns crient à l’apocalypse quand les ornithologues de leur côté tempèrent cette météo étrange en lui trouvant des précédents.
Et si la vérité était ailleurs ?

A la veille de la sortie du film de Clint Eastwood, mon billet a une consonance particulière… Eh oui, comme souvent, peut-être qu’il faut aller au-delà des faits et des dires. Au premier abord ces pluies d’oiseaux morts me font penser à une autre image cinématographique, celle de la pluie diluvienne de crapauds vivants dans Magnolia. La chose, on est d’accord, est désagréablement extraordinaire.

Bien que pour les ornithologues il n’y ait rien d’alarmant ni d’exceptionnel. Qu’il s’agisse des carouges à épaulette dans l’Arkansas, des étourneaux et des carouges en Louisiane ou des choucas des tours en Suède, ces races seraient connues pour nicher la nuit en grand nombre, jusqu’à des millions.
Pour que ceux ça laisse rêveurs (ou raveurs), ces grands rassemblements poseraient problème. Face à un danger ou un bruit inhabituel les oiseaux paniqués s’envoleraient et se cogneraient, les uns dans les autres ou aux obstacles, et chercheraient à se plaquer au sol. Et sur le bitume l’atterrissage est fatal.

Alors, fatalité, mauvais présage, intervention extraterrestre ?
Ou racisme anti-uniforme, la carouge portant des épaulettes et le choucas se perchant dans les tours de sa présomption ?
Comprenez-moi, l’affaire n’est pas drôle en soi, mais face aux interprétations de fin du monde, les ailes m’en tombent et l’ironie ressort.

La fin du monde est un ressort bien connu, mais si elle approche, ce n’est peut-être pas sous une forme aussi soudaine, mais peut-être au quotidien dans chaque mouvement de l’occident… oxydant le monde en quelque sorte…

D’ailleurs les éléments déclencheurs de ces morts brutales pourraient bien avoir été les feux d’artifices et les pétards de nouvel an.
Effectivement « pourraient ». Rien n’est sûr. Mais avant de crier à l’apocalypse, bonne manière de se faire peur et de continuer à ne rien faire, peut-être qu’il faudrait arrêter de tirer à hue et à dia ou il va pleuvoir des hommes !

Ici, peut-être qu’un comportement humain inutilement bruyant a tué des oiseaux. Ailleurs, c’est sûr que l’homme est responsable de la disparition d’espèces… Le thon est donné, et il est venu le temps de nous envoler au-delà de nos bêtes habitudes… Sortez vos ailes !

Share Button

Le thon voit rouge… et les gens aussi


Photo : http://rolpoup.wordpress.com

A peine quinze jours après la Conférence internationale sur la biodiversité de Nagoya dont je parlais précédemment, où la France s’est juré de préserver durablement les espèces, et notamment de poissons, elle fait pâle figure de défenseur du thon rouge.

Hier, des militants de Greenpeace ont bloqué l’entrée du ministère de l’Agriculture afin de décrocher un entretien avec Bruno Le Maire*. Celui-ci a défendu sa position « équilibrée », de plaider pour un quota de pêche stable en 2011, à 13 500 tonnes. Il s’attache dit-il, autant à préserver la ressource que l’emploi des pêcheurs.
Pourtant, la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno, est pour une baisse drastique du quota de pêche au thon rouge, tout comme la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki**. Ces-deux là sont pour ainsi dire sur la même ligne de pêche.

Les scientifiques, eux, estiment qu’une réduction de moitié des quota, soit à 6 000 tonnes en 2011, permettrait d’assurer dès 2020 un niveau de rendement maximal durable. Alors, on se le demande, la position de Bruno Le Maire est équilibrée pour qui ?

Et qu’en est-il des quotas ? Le Monde*** met en avant une longue enquête de l’International consortium for investigative journalists qui dénonce un marché noir de thon rouge pratiqué en France où les autorités fermeraient les yeux sur la surpêche. Il apparaît donc que les actuels quotas sont déjà dépassés.
Sachant cela, il est clair qu’ils auraient intérêt à être tirés le plus possible vers le bas, pour que les dépassements s’amoindrissent proportionnellement.

Mais ça n’a évidemment pas l’air d’être la tendance suivie par le gouvernement… d’autant que certains en sont encore à débattre de la pertinence de la menace sur l’espèce… L’Europe doit définir une position commune avant la réunion de l’Iccat à Paris, du 17 au 27 novembre. C’est pas gagné…
Gageons qu' »espèce de thon rouge » deviendra bientôt une insulte courante, d’autant que le spectre de ce gros poisson en sera la seule trace !

Quant à l’opinion, elle se prononce pour la protection du thon.

Je suis atterrée de ces éternels conflits d’intérêts qui mettent toujours plus en avant les profits, petits ou pas, que les pas pour l’humanité. Atterrée sur la Terre, et amère sur la mer… Je préférais être agréablement éthonnée !

PS : si vous confondez encore thon rouge et thon rouge et si vous vous faites du sushi, relisez cet article sur La touffe verte !

*article du Monde
**blog de Greenpeace

***article du Monde

Share Button