Articles ‘Ce qu’on veut nous faire avaler : les OGM et le reste’

OGM, semences : comment l’Europe veut nous (sup)planter

Les derniers rebondissements de la série « L’enjeu du vivant, les semences » sont croustillants et variés.

D’abord, la Cour de Justice Européenne, un des personnages centraux du soap, affûte sa vengeance.

Elle a trouvé le moyen de casser la clause de sauvegarde française qui permettait de suspendre l’autorisation de commercialiser les semences de maïs OGM MON810 en France.
Elle a en effet estimé que la France s’était trompée de fondement juridique en évoquant des « risques sérieux pour l’environnement » (dissémination, apparition de résistances sur les ravageurs cibles, effets sur la faune non cible).

Forte de son pouvoir, elle a réussi à faire fi du principe de précaution inscrit dans la Constitution française.
Et des fait et études qui viennent sans cesse prouver le manque d’honnêteté de ceux qui veulent vendre leurs OGM (comme l’amarante américaine devenue résistante aux pesticides en intégrant le gêne muté résistant au round-up, ce qui est supposé impossible).

Nous, les figurants de la série, ceux qui accessoirement représentent le peuple, on nous prend vraiment pour des comptes et c’est fatiguant.
Oui, car les personnages influents du scénario sont les grosses multinationales qui arrivent à manipuler la Cour de Justice Européenne et sa soeur, la Commission. Pour faire des gens des numéros. Pour faire du chiffre.

Alors on se surprend à attendre l’épisode suivant, et on n’a plus qu’à espérer que le gouvernement, représenté par l’actrice NKM, tienne parole en oeuvrant pour trouver de nouveaux fondements à la clause de sauvegarde et continuer à interdire la culture d’OGM en France.
Et pour les (et se) faire respecter.

Car voilà que la Commission européenne dégaine sur les graines. Auto-produites.
Entendez celles que tout un chacun et surtout les agriculteurs peuvent récupérer de la plante qu’ils ont cultivée.

Je vous la fais courte : il serait normal d’acheter une graine plutôt que de la récolter naturellement. Et cela dans l’unique optique de nourrir le monde et faciliter les choses ! Et cela sans aucune intention d’affaiblir la biodiversité !
Si vous ne savez pas ce que c’est que de prêcher par l’absurde, voilà une belle démonstration*…

Enfin, la Cour de Justice Européenne s’emmêle avec le miel.
Car en septembre elle avait décidé que du miel contenant du pollen de maïs OGM MON 810 ne pouvait être commercialisé faute d’autorisation de ce pollen dans le miel.
Or, les apiculteurs qui ont leurs ruches à proximité des champs d’OGM en retrouvent des traces dans leur nectar, c’est logique.

Alors d’un côté, on nous dit que les OGM ne sont pas un problème et de l’autre on interdit du miel qui contient du pollen de maïs OGM MON810 s’il ne passe pas par la procédure d’autorisation spéciale produits OGM. Parfois les auteurs semblent s’embrouiller.

Dois-je le rappeler ? Einstein disait que « Si l’abeille disparaissait, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »…
Ca fait un peu froid dans le dos, même si apparemment les gens aiment le suspens.

Mais pour que la série puisse connaître un jour un Happy end, pour les abeilles et pour nous, il faut continuer à dire non aux OGM !

Pétition pour la sauvegarde des abeilles : www.ogm-abeille.org
*lire l’analyse de Pierre Rabhi dans Libération

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Blog Action Day : Food. To eat good or not to eat ?

Voilà déjà trois ans que je participe au Blog Action Day, qui relie via un thème commun des milliers de blogs du monde entier dans une journée de sensibilisation.
Vous l’aurez compris, aujourd’hui l’idée c’est de parler de nourriture, d’alimentation… alors, en chantant…

« Let’s talk about food baby
Let’s talk about you and me
Let’s talk about all the good things

And the bad things that may be
Let’s talk about food ! »

(librement adapté de la chanson « Let’s talk about sex » de Salt’n’Pepa… comme quoi remplacer le sexe par la nourriture, ça peut marcher parfois)

Fast food is not good. Les mouvements alimentaires peuvent et doivent s’inverser. On connaît maintenant les méfaits de manger trop vite, trop riche, trop mal, trop emballé, trop industrialisé.
Ou comment pesticides, additifs de synthèse et autres produits chimiques envahissent nos assiettes.

Good food is not dead. C’est même tout le contraire, on est de plus en plus à choisir une nourriture saine et locale, proche et bonne et à peser ainsi en faveur d’une agriculture bio-logique.
La bonne bouffe biodynamique, c’est biodynamisant, alors j’y retourne ! (comme un certain suisse dans un certain champ dans une certaine pub des années 90)

To feed, fed, fed. La conjugaison des verbes irréguliers, on en a tous bouffé au lycée… Comme quoi, hop, ça peut se resservir au détour d’un article !
Mais pour dire quoi ?
Ben qu’on aimerait évidemment que le fait de « nourrir » le monde se conjugue au passé, que personne ne se sente redevable d’une telle mission… et surtout pas les multinationales aux OGM telles Monsanto. Non, chacun devrait pouvoir se nourrir tout proche… et (presque) tout seul.

The fool makes his own food. Car oui, l’indépendance alimentaire commencera bientôt dans son jardin (le sien ou un collectif). Il faudra mettre la main à la terre et à la pâte.
Je sais, aujourd’hui cela semble fou… mais demain ?

Car comme disait August (Strinberg de son petit nom, que je connais en tant que « théâtreuse ») :
Si le cheval connaissait sa force, serait-il assez fou pour accepter le joug, comme il le fait ?
Mais qu’il devienne sensé et s’échappe, alors on dira qu’il est fou…

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"Y a qu’à taxer Coca !"

Dessin de Martin Vidberg, avec son aimable autorisation
Si vous ne le connaissez pas encore, allez voir son blog
« L’actu en patates » : c’est drôle et pertinent !

« Y a qu’à taxer Coca ! » : c’est sur la base de cette allitération pour le moins scabreuse que nos soi-disant gouvernants prouvent une fois de plus qu’ils ne voient pas plus loin que le bout de leurs bulles.

Non que je passe subitement d’écolo à école Cola en défendant la marque rouge et blanche.
Simplement il est des pitreries dont on se passerait bien.

Assimiler obésité et vente de sodas ? Pourquoi pas… mais c’est un peu court, jeune homme
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme. En variant le ton, -par exemple, tenez :

Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel ventre

Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »

Amical : « Mais il doit tremper dans votre boisson

Des substances qui vous portent préjudice »

Descriptif : « C’est un roc !… C’est un morceau !… C’est un poisson !…

A lui seul il altère les vertus de votre juice »
(librement adapté de la tirade du nez de Cyrano de Bergerac)

Oui, tant qu’à faire le guignol, M. Bertrand (1) aurait pu s’inspirer de M. Rostand et faire preuve de plus d’imagination en parlant du sucre des sodas.
Car si le sucre peut être incriminé dans l’obésité, c’est en surdose et si surdose il y a, ce n’est pas que dans l’absorption de ces boissons qui, certes, en regorgent.

Pour renflouer les caisses de l’Etat et le trou de la sécu, taxer les Coca, Fanta et tous les autres ?
Et pourquoi pas une taxe frites ou Burger ?
Tant qu’à traquer la malbouffe, n’ayons pas peur d’aller plus loin fouiller dans la fast food nation !

Et si les sodas doivent être taxés en raison de leurs risques pour la santé, il ne faut surtout pas oublier les light justement !
Marie-Monique Robin (2), Corinne Lepage (3) et bien des associations écologistes et de consomm’acteurs (4) se battent depuis des années pour faire enfin éclater le scandale de l’aspartame, dont les méfaits cancérigènes sont connus mais étouffés par les gros de l’industrie et les soi-disant organismes de sécurité alimentaire.

Je me tue à le dire autour de moi à ceux qui prennent du Coca light ou zéro : la seule chose qui soit zéro là-dedans, c’est la propagande de la marque !

Il vaut mieux boire un Coca sucré de temps en temps que des lights régulièrement. Non, les choses ne sont pas simples, non les boissons light ne sont pas saines.

On est encore dans la fausse bonne idée et dans la comm’… Car enfin plutôt que de faire payer aux obèses le prix des excès de toute une société, quand taxera-t-on directement les multinationales qui nous empoisonnent et les organismes financiers nous appauvrissent ?
Pour, pas exemple miser un peu sur l’éducation intelligente et l’information ?

Y a qu’à rêver encore un peu…

Sources :
(1) article rue89
(2) article Touffe verte « Notre pain quotidien… empoisonné ! »

(3) blog de Corinne Lepage
(4) article de rue89

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Paraben no passaran II


Photo : www.securikids.fr

Pour faire suite à l’article du 5 mai où je parlais de la loi sur les parabènes*, arrêtons-nous cette fois sur la liste qu’a sorti Le Monde ce lundi, de 400 médicaments contenant des parabènes.

Si vous pensez « merci bien, pas la beine »
(parce que vous êtes un féru de la rime et avez le rhume et que « peine » a du mal à sortir), eh bien jetez-y un coup d’oeil quand bême !

Moi qui ne prends quasi-plus de médicaments, il m’arrive de prendre du paracétamol pour des maux de tête… et moi qui croyais bien faire en prenant les génériques… vlan ! C’est justement là qu’on nous refourgue la fameuse molécule !

Enfin pas fameuse au sens assimilable en tout cas : si sous sa forme de propyle, le parabène peut altérer la fertilité masculine, le fait qu’il reste présent dans l’organisme pourrait avoir des effets déclencheurs dans les cancers du sein…

Sainte Rita, priez pour nous ! Du moins, c’est ce que doivent dire les malades du cancer qui l’invoquent.

Chacun s’en remettra à ce qu’il voudra, mais sachez que vous pouvez consulter la liste car, comme dit Marie-Monique Robin, « savoir, c’est pouvoir ».

Pouvoir quoi ? Déjà, en boycottant les médicaments gavés de parabènes, ne plus engraisser les entreprises pharmaceutiques qui continuent à nous empoisonner en fait de nous soigner.

Alors prenez soin de vous… et prenez vos boîtes de médocs pour les vérifier !

*article Paraben no passaran sur La touffe verte

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Paraben no passaran !

C’est passé alors que ça ne devait pas… Et maintenant ils ne veulent pas que ça passe alors que c’est passé !
De quoi parle-je donc ? Mais de la loi interdisant les parabènes et les phtalates, bien sûr.

Contre toute attente, elle a été votée à l’Assemblée le 3 mai, soit soutenue par 19 députés de la majorité qui en ralliant leurs voix à celles du Parti socialiste ont fait basculer le vote. Une fois n’est pas coutume, cela vaut le coup d’être souligné !

Seulement voilà… maintenant que la-dite loi doit être votée au Sénat, gouvernement et président s’en mêlent. Et s’emmêlent.

Reprenons le fil rouge, comme l’alerte, de l’histoire.
D’abord, les parabènes, les phtalates et les alkylphénols sont des substances chimiques utilisées dans les plastiques (alimentaires) et les cosmétiques (élémentaires).
Qui conservent ou assouplissent la matière mais sont mauvaises pour l’homme, c’est là qu’est le hic.

Ceci est de plus en plus acquis et démontré dans la communauté scientifique.
Et dans « Notre poison quotidien », c’est aussi ce que montre Marie-Monique*.

Des chercheurs tels Theo Colborn, pionnière du genre, ou encore Niels Skakkebaek ont montré que les substances chimiques dispersées dans notre alimentation et notre environnement joue le rôle de « perturbateurs endocriniens. »**

Késako ? Cela veut dire que même en dose infinitésimale, comme le souligne Niels Skakkebaek, ces substances ont des impacts sur la fertilité, les malformations ou maladies génitales et ce à tout les stades de la vie, y compris lorsque le foetus est dans le ventre de sa mère.
Il y a de quoi être amers !

Dans la ligne de mire, le bisphénol A, les alkylphénols, les PCB, les phtalates, les parabènes et bien d’autres.
Alors si des députés de la majorité ont choisi de rallier la cause de l’interdiction de ces produits, ce n’est pas pour rien ! Et au moment où on pourrait se réjouir qu’ils écoutent enfin les tireurs d’alerte, scientifiques, journalistes et citoyens, eh bien patatra !

Sarkozy reçoit aujourd’hui Yvan Lachaud, député ayant impulsé la loi, pour « en discuter ». Et le gouvernement, qui avait refusé le projet de loi en commission, veut faire flancher le Sénat. Qui va devoir voter la loi prochainement.
Prétexte invoqué ? On n’aurait pas assez d’études sur ces questions ! Argu-ments falacieux s’il en est, rapport à ce qui a été dit plus haut.

Si certains députés ont sûrement vu le film de Marie-Monique Robin, il serait heureux qu’ils en soit de même pour tous. Car c’est à se demander si ceux qui nous dirigent maîtrisent un tant soit peu leur sujet.

Ou bien ils n’en ont que pour la filière du plastique pardi ! Ou quand le paradigme du paradis se résume à comment faire des gros sous encore et encore.

Ou comment de la santé de ses con-citoyens se tamponner le coquillard, maquiller la vérité à sa guise et faire un beau salut.
Ca pourrait être du Molière, mais dommage… ce n’est pas très drôle ! Affaire à suivre.

*Il s’agit de Marie-Monique Robin, bien sûr ! C’est aussi la réalisatrice du « Monde selon Monsanto »

**voir le blog de Marie-Monique Robin
article du Figaro sur le sujet

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L’huile de palme à toutes les sauces, réagissez !


Photo : sucré-salé-www.cuisine.elle.fr

C’est un peu comme la lécithine de soja dont je parlais précédemment*… tout d’un coup, on ne sait plus rien faire sans dans l’industrie agro-alimentaire. Elle décroche la palme partout, qu’elle soit bio ou pas, et ce souvent au prix de déforestations.

Tenez, dans vos chocolats de Pâques, vous avez peut-être même les deux. Vérifiez, si vous n’avez pas tout mangé !
Lécithine + huile de palme. C’est pas le pied, ça ? Ben non. Vous allez voir pourquoi.

Et si vous avez passé ce test avec succès et que votre chocolat est vierge d’huile de palme, ne vous réjouissez pas trop vite, il y en a sûrement dans les gâteaux que vous donnez à votre enfants, dans vos sauces toutes prêtes, dans les pâtes à tartiner, j’en ai même trouvé dans les pains aux céréales bio de Monoprix !

Ah oui, car dans ce domaine, l’industrie du bio n’est pas en reste. Et je dis bien l’industrie, car cela concerne les produits transformés.

Conférant du moelleux, facilitant la conservation, l’huile de palme est présente partout car elle est pratique d’utilisation. Vous pouvez même en avoir dans vos cosmétiques !

Et alors ? Eh bien, vous avez le choix entre maladie cardio-vasculaire et obésité pour le moins.
Composée essentiellement d’acide palmitique, qui fait partie des trois mauvaises graisses saturées reconnues comme dangereuses pour la santé humaine, l’huile de palme est néfaste pour la santé**. A tous les coups on perd.

Alors to bio or not to bio ? Eh bien, pour ce qui est des biscuits par exemple quasiment tous les bio en contiennent, c’est un comble. Ou on est cuits ou on marche sur la tête.

Et marcher sur la tête, c’est bien ce qui est arrivé aux orang-outans de l’île indonésienne de Bornéo qui voyaient leur forêt détruite pour planter… des palmiers à huile !
Oui, elle vient bien de quelque part, cette substance ! Grâce à une grosse campagne de Greenpeace, la marque Nestlé s’est engagée à retirer l’huile de palme des Ki&Kat et Casino s’est engagée à la retirer de ses produits.

Les marques ont ainsi rompu leur contrat avec Smart, premier producteur d’huile de palme.
Smart ? Pas vraiment puisque le producteur exploite 130 000 hectares de palmiers, pour lesquels on déforeste à tour de bras des arbres plus anciens, des forêts primaires. Primaire, oui, plutôt.

Même si les plantations peuvent être gérées de manière plus équitables et en bio, j’avoue que je n’en voie pas la nécessité. On sait quand même faire des gâteaux sans huile de palme !

Et à ceux qui disent que c’est pour remplacer le beurre, je dis qu’entre le beurre et l’argent du beurre, il va falloir choisir la crémière.
Arrêtons de tout vouloir : protéger la planète et notre santé et continuer à consommer à tout va ! Mangeons moins de gâteaux et faisons un cake maison de temps en temps…

Pour ma part, je boycotte les produits à base d’huile de palme, bio ou pas.
Pas de quoi m’attribuer une palme, mais c’est déjà un pas… et ma manière de lutter contre la déforestation…

*article « Il était une fois la lécithine de soja » sur La touffe verte
**cf article du Figaro

lien vers Zéro Déforestation de Greenpeace

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C’est Pâques : ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier !


Un oeuf bio 0 et joliment tacheté

Chocolat mis à part, mimosa, mollets, omelette, durs, battus, mi-cuits, mayo. Et coque.

Il y a plein de façon d’aimer les oeufs. Mais pour cela il faut d’abord aimer les poules. Et toc.
On ne fait pas de bonne omelette sans casser les idées reçues sur l’élevage de galinacées. Assez !

Un oeuf n’est pas juste un oeuf, non ! C’est un produit de la poule, cellule reproductive qui est émise, fécondée ou non, puis enduite d’une coquille protectrice avant d’être pondue. Et les taches de rousseur de la coquille aurait un lien avec sa solidité. En somme, les coquilles, c’est comme les filles ! (nb : oui, j’ai des taches de rousseur, mais je suis totalement impartiale, si, si)
La qualité et la forme de l’oeuf dépendent donc de comment l’animal mange, bouge, vit, se sent. Oui, ma poule !

Et évidemment, on ne sent pas pareil dans une cage de la dimension d’une feuille A4, les unes sur les autres, sans pouvoir bouger une aile, que dans une volière avec accès au plein air, à pouvoir bouger toutes les elles.
Evidemment, on ne digère pas pareil le fait d’être en élevage si au repas on a des granulés OGM de soja ou maïs ou si on a accès à de la nourriture bio. C’est bien connu, ce qui fait la qualité d’une maison de retraite, c’est la cantine. Et les animations. Eh bien, pareil, plus facile de s’animer et de jouer à se rouler dans la poussière en plein air !

C’est bête comme chou mais ça ne fait pas de mal de le rappeler.
Ainsi, l’association L214* milite auprès des supermarchés pour qu’ils bannissent de leur rayons les oeufs classés 3. Késako ? Ce sont les pires, ceux issues des batteries où les poules ont les plus mauvaises conditions d’élevage.

Sur l’échelle des codes, plus le chiffre diminue, plus la poule bénéficie de bonnes conditions de vie.

Et un oeuf bio = 0. Alors à ceux qui seraient tentés de dire rapidement « Un oeuf bio, c’est zéro ! », je répondrai : avouez que c’est la bonne forme pour un oeuf !
Et, une fois de plus, bio conjugue bien et sainement manger avec le respect de la nature productrice. Et pas productive.

Reste que si nous consommions moins d’oeufs, les éleveurs seraient moins tentés d’en produire autant et dans de telles conditions.
Mais pour commencer, ne pas mettre tous les oeufs dans le panier de la ménagère ! Et ouvrir ses mirettes car les codes sont sur chaque boîte, chaque oeuf, et même obligatoires sur les oeufs de marché. Marchez !

Oeuf 0 = agriculture bio, au moins 4m2 de terrain extérieur par poule
Oeuf 1 = au moins 4m2 de terrain extérieur par poule (sans garantie de ce qu’elle mange)
Oeuf 2 = 9 poules par m2, mangeant mal, à condamner
Oeuf 3 = poule de batterie en cages, 13 à 18 poules par m2, mangeant très mal. A bannir !!**

*tournée poules pondeuses de L214
**source Charlie Hebdo du 6 avril 2011
voir aussi article Chair de poule… du 22 novembre 2010 sur La touffe verte

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Quand l’information passe… les chiens aboient !

Il était une fois une société ultra libérale où chacun pouvait, à l’heure qu’il souhaitait, avaler tout et n’importe quoi. Du sucré, du salé, du cuit, du cru, du cuisiné, de l’emballé, du rosbeef, du backchich, de l’anglais, de l’américain, du français, du halal, du casher, du pas cher, du pas chair, du végétarien, du végétalien, qu’importe : ça et tout le reste.

Malheureusement, un géant malfaisant, Goliath, avait décidé de régner sur cet empire et d’avoir le monde à ses pieds, qui puaient, ce n’était rien de le dire. Une fois les guerres de conquête de l’empire terminées, il décida de détourner les produits chimiques vendus aux royaumes pour les armes vers l’agriculture.
On n’aurait qu’à dire que cela servirait à détruire les parasites. Aussitôt dit aussitôt fait, ainsi naquit l’agriculture intensive sur des milliers d’hectares.

Après des années de ce traitement, la terre et les plantes ne se portaient plus si bien et on devait verser encore plus de produits pour qu’elles tiennent le coup.
Goliath inventa donc des plantes résistantes aux pesticides, qui poussaient malgré tout. On leur donna donc le joli nom « OGM ». On s’était donné du mal pour les fabriquer, on était allés jusqu’à trafiquer les gènes de la plante dans ses cellules !

Une cellule de crise tira l’alarme. De cette cellule première naquit un réseau qui devint vert, naturellement.
Un jour, une des multiples cellules de ce réseau décida qu’il était temps d’arrêter l’intoxication des gens qui mangeaient ces plantes pleines de produits. Intoxication physique et psychique, puisqu’on continuait à prétendre que c’était bon pour leur santé. Et qu’il fallait même manger cinq légumes par jours !

La petite cellule, que nous appellerons David, utilisa contre Goliath les armes de la communication. Une campagne d’affichage naquit, réfléchie, appuyée de photos… chocs si l’on peut dire, mais surtout parce qu’elles étaient très proches de la réalité…
Là où un enfant jouait dans les algues vertes, c’était un cheval qui avait été tué… Mais qui se souciait des chevaux dans cette société rutilante et motorisée ?

Goliath était devenu pieuvre… Il lui suffisait d’agiter le tentacule de la tentation pour prendre à son parti chefs de royaumes, représentants du peuple ou compagnies de transports.
Ainsi la campagne d’affichage fut censurée. Et le chef du royaume concerné de parler de « déplacée » une telle initiative qui « opposeraient » les gens du pays en question à leurs agriculteurs…

Mais n’était-ce pas là la pieuvre, euh la preuve que les gens ne se reconnaissaient pas dans leur agriculture et qu’il serait temps d’en changer ? Que les agriculteurs avaient bel et bien du souci à se faire, y compris pour leur propre santé ?
Quand il y a opposition ou conflit, c’est peut-être qu’il y a problème…

L’histoire ne dit pas comment s’est terminée l’affaire mais il paraît qu’une sensation d’être pris pour des truffes se répandit chez les gens comme un traînée de farine. Et le dernier mot fut celui de la faim.

voir (et faire passer) la campagne sur www.fne.asso.fr

Sarkozy juge la campagne déplacée (Le Point)
rappel : le cheval tué par les algues vertes (20minutes)

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Tous des (Ass)ange


Logo Wikileaks et OGM par Greenpeace

Je ne polémiquerai pas ici sur le bien-fondé ou non de l’accusation de viol contre Assange – qui tombe évidemment bien à propos pour ses détracteurs – ni sur l’intérêt de son extradiction… D’autres s’en chargent à langueur de papiers.

Non, moi ce qui m’intéresse, ce sont les révélations faites sur les OGM ou plutôt le fonctionnement de ceux qui les vendent… et le peu de relais médiatique que cela a eu en France.
Alors les politiques, tous des anges ?

Non évidemment. Et si certains cèdent plus volontiers aux avances des vendeurs d’OGM que sont maintenant les ambassadeurs américains en personne, tous sont concernés par la pression appliquée aux récalcitrants.
Ainsi (en 2007) le télégramme de Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris, déplore de voir l’Europe « reculer » sur le dossier des OGM, la France jouant selon lui un rôle majeur dans ce mouvement. Et d’appeler à des mesures de rétorsion, avidement soutenue par « un syndicat agricole ».

Pas besoin d’être super-fort au Cluedo pour savoir qu’il y a là-derrière toutes sortes d’intérêts financiers, où les uns relaient les autres pour s’assaisonner au passage. Ainsi le président de la FNSEA, Xavier Beulin ne cache pas son attirance pro-OGM… Un comble quand on sait le nombre de rapports – et de scientifiques, n’est-ce pas Christian Vélot – qui mettent en cause les plantes transgéniques !

Après le Cluedo, la Parano. Dans un autre télégramme, envoyé en 2009 depuis l’ambassade américaine de Madrid, les représentants de Monsanto sont persuadés que l’adoption par la France d’une clause de sauvegarde interdisant en France la culture du maïs MON 810 est le résultat d’un arrangement sous le manteau entre les écolos et Sarko pour que ceux-ci ferment les yeux sur la politique nucléaire…
Même si c’est exceptionnel, pour une fois nos dirigeants ont suivi l’opinion publique majoritairement farouchement opposée aux OGM, sans que ça ne compense tout ce qu’ils ne font pas… et c’est ce que pense les ONG qui continuent activement la lutte contre le nucléaire.

Zéro pointé donc pour l’analyse des vendeurs d’OGM… Ou plutôt 20 sur 20 en parano-manipulato-agitation. Franchement sont-ils grossiers ! Qui peut encore croire à leur couplet de vouloir nourrir le monde quand on voit les pressions qu’ils sont prêts à mettre en oeuvre pour vendre leur sale marchandise ?

Le bon élève pour eux, c’est l’Espagne qui les soutient activement dans cette entreprise. Une révélation de Wikileaks implique le secrétaire d’État espagnol à l’Environnement, Josep Puxeu, car il a demandé expressément à l’ambassade américaine de « maintenir la pression » sur Bruxelles pour que les OGM soient favorisés. Et cela fait grand bruit en Espagne… là-bas ça polémique !

Alors oui, tant mieux si ces révélations peuvent faire prendre conscience de la grande mascarade monsantonienne… Et si certains préféreraient que Wiki licks (leur lèche les bottes, quoi), eh bien non, Wiki leaks (révèle) et ce n’est pas plus mal comme ça.

Article de Greenpeace

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Quand McDo se la joue bio…


Une pub McDo retouchée par mes soins

Comme je ne suis pas une adepte de McDo (on s’en serait doutés, allez-vous me dire), je n’avais pas noté qu’ils utilisaient depuis avril déjà l’argument bio… On s’en serait doutés, allez-vous me dire, ils n’allaient pas s’en priver.

Quand je dis « argument bio », je m’entends : ça reste bien sûr ultra-limité, avec pour cible les enfants, qui comme on le sait, sont ceux qui traînent les quelques parents réticents dans la loge de l’affreux clown. Il s’agit simplement d’un jus de pomme et d’un yaourt bio glissés dans un menu Happy meal classique.
Et les classiques de McDo ne sont pas bio du tout, faut-il le rappeler ?

Même si la franchise se targue sur son site d’acheter des matières premières françaises et fraîches, évidemment, elles proviennent d’élevages intensifs et de cultures aux pesticides, puisque aucune certification ni provenance précise ne prouve le contraire… Or on sait que dans ce domaine le silence est éloquent.

Quand on ne dit rien, il peut y avoir 0,9 % d’OGM dans un produit. Et même quand on le dit (certains marquent simplement « sans ogm »), ça ne prouve rien, seule quelques certifications et une grande connaissance de l’origine des produits garantissent les faits.

Quant à la fraîcheur soulignée par McDo, il est permis d’en douter car les tomates, monsieur, ça ne pousse pas toute l’année ! Ou alors dans des serres industrielles ou dans des pots remplis d’un peu d’eau et de beaucoup de pesticides. Fraîcheur de vivre, Hollywood mon os.

C’est fou ce que la pub me gave. Dans tous les sens du terme.
Celle qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est la dernière du Happy Meal aperçue à la télé : une jolie animation présente un petit garçon qui saute dans un monde où il a le choix, où il trouve du bio, où tout est beau et gentil, le monde merveilleux de McDo bien sûr… symbolisé d’ailleurs par un grand M ! Perso, je préfère celui qui vient du coeur ou même celui de Mathieu Chedid.
Quick qui a, à grands renforts de communication, a sorti un burger bio a semblé faire un pas de plus… Mais ça n’a duré qu’un mois.

Et puis, l’élevage et la consommation de viande sont une des premières sources d’émission de gaz à effet de serre. On mange trop de viande, c’est un fait !
Alors que des chaînes qui font leur gras sur la culture du hamburger nous servent des leçons d’équilibre alimentaire et de respect de l’environnement, j’avoue que ça me laisse de marbre.

Même si on peut sûrement dire aussi que puisqu’ils ne risquent pas d’arrêter de servir leur daube, il vaut peut-être mieux qu’ils limitent la casse par ailleurs, en recyclant ce qui peut l’être, en économisant l’énergie… voire en faisant du « bio ».

Mouaif… En tout cas, pour moi ça restera MacDodo et Quick-ly passer mon chemin.

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