Articles ‘Ce qu’on veut nous faire avaler : les OGM et le reste’

Monsanto ? Non, sans façon !

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Dans le cadre de la World Food Day qui aura lieu le 16, c’était hier la journée de marche mondiale contre Monsanto, la grosse firme américaine aux mille surprises, dont le PCB, la dioxine et le round-up n’étaient qu’une mise en bouche avant les OGM.

A Paris, place Stalingrad, nous n’étions pas assez nombreux (400 ?), mais « c’est le geste qui compte », comme on dit…

Soupe populaire vs grosses affaires
A l’initiative du collectif citoyen Les engraineurs le rendez-vous parisien était fixé place Stalingrad et commençait par une distribution gratuite de soupe à base de potimarron et autres légumes cédés par des coopératives bio ou sauvés de la poubelle pour éviter le gaspillage.

Bons mots vs gros maux
Une tribune était dressée, petite certes, mais fière dans l’adversité.
Au micro se sont succédés des intervenants de talent décrivant la situation intensive agricole française et mondiale et engageant à l’alternative agroécologique et à la solidarité consommateur-agriculteur via notamment les AMAP, comme Laurent Marbot (réseau AMAP Idf) ou Marie-Monique Robin.
Robin des bois n’a qu’a bien se tenir.

Qui vivra n’ALENAra pas
Hélas si des moratoires sur les OGM que Monsanto voulaient introduire en Europe ont été posés dans différents pays, Monsanto a plus d’un tour dans son sac.
Ces tours dont j’ai déjà parlé car ce n’est pas d’aujourd’hui que Monsanto, via l’Europe, veut nous supplanter.
Ces tours que mon pote Guillaume Meurice, de la partie aussi, a bien traduit dans sa chronique humoristique à la tribune.
Et alors que Geneviève Azam d’ATTAC a présenté le scénario catastrophe contenu dans le TAFTA, accord de libre échange sur le modèle de l’ALENA voulu par Monsanto et Consorts qui doit être voté prochainement par le Parlement Européen (j’y reviendrai très bientôt), la multinationale s’est vu offrir le « World Food Prize » 2013, sorte de prix nobel de l’agriculture…

Et déclare, magnanime, qu’elle peut comprendre que des gens ne partagent leur vision du monde… Philanthropique, ouverte, décontractée, qui pourrait douter des propos de cette entreprise cool ?

Un peu d’ardeur dans un monde de dupes
A Berlin, Montréal, Ottawa et bien d’autres villes du monde, d’autres gens se sont réunis, par centaines, prouvant que le lavage de cerveau n’efface pas toutes les tâches. Le record est détenu… par Bruxelles avec 750 personnes !

Avec tout ça, il ne me reste plus qu’à ressortir la fameuse citation de Margaret Mead :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. En vérité, c’est ainsi que cela s’est toujours produit. »

A bon engraineur, salut.

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Quelques visuels glanés sur le Net pour l’occasion…

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« C’est bio de mon jardin ! – Oui, mais… »

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« C’est bio de mon jardin ! »
C’est souvent ce que disent les gens qui font pousser des fruits et/ou légumes dans leur jardin.

Alors bien sûr, l’initiative part d’un bon sentiment et semble même louable : on met les mains à la terre et on y croit, à la qualité de son légume…
Seulement voilà : si la graine n’a pas été soigneusement choisie, le « bio de mon jardin » n’est qu’une illusion. Explication.

Le gain de la graine
C’est par elle que tout commence et que tout peut continuer… La graine est le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Se l’approprier  comme valeur marchande et avec elle l’ensemble des pratiques agricoles, c’est régner sur l’alimentation mondiale. Rien de moins. Et pour s’assurer le banco, rien de tel que de se mettre la loi dans la poche.

Cela semble caricatural et pourtant aujourd’hui voilà où nous en sommes. Les politiques se laissent persuader (corrompre) par Monsanto et Consors leur assurant qu’ils oeuvrent pour le bien commun et les lois deviennent de plus en plus restrictives pour ce qui concernent les semences.
Ainsi, il existe un catalogue répertoriant les espèces qui sont autorisées à être cultivées et vendues. Comme par hasard les variétés sélectionnées sont celles qui poussent grâce à des packs de pesticides et insecticides et non pas les plus anciennes, les plus résistantes.

La biodiversité attaquée
Souvent, les graines contiennent déjà des pesticides avant même d’être plantées. Et elles sont très difficiles à replanter depuis la plante obtenue. Il faut donc les racheter. A ceux qui les fabriquent. Banco.

Cela s’appelle des plantes F1, obtenues à partir de sélections et croisement tous azimuts, officiellement pour faciliter leur culture. Et éviter les surprises : les semences de plantes à fleurs rouges donneront des plantes à fleurs rouges, les tomates auront les caractéristiques et le rendement annoncés. Super ?
Cette sélection a tout bonnement freiné la variation qui peut apparaître dans la nature, c’est-à-dire les joies de l’adaptabilité et des surprises ! Soit ce qu’on appelle « la biodiversité ».

Semences, ça ment
Si l’achat de graines F1 et ses conséquences concerne l’agriculteur cela concerne aussi… le jardinier amateur.
Qui en croyant acheter des jolies semences bien naturelles, ramène sans le savoir les pesticides dans son jardin, souvent directement dans la graine. Qu’il rachète tous les ans ou presque.
Ainsi, même s’il croit « cultiver bio », le jardinier amateur bien souvent se plante…

Libérez les semences !
Pour votre jardin, n’achetez exclusivement que des graines bio !
Et pour les actions à plus grande ampleur, Kokopelli est la plus célèbre, qui tout à la fois répertorie, stocke, échange les semences ancestrales et bio de par le monde et crée le lien entre agriculteurs (et jardiniers) volontaires.
Oui, la semence est devenue un enjeu de lutte et de désobéissance civile. Car il est inadmissible que la petite graine qui donne la vie, que la petite graine qui donne la plante, soit la propriété de sociétés privées !

L’Indienne charismatique Vandana Shiva propose d’appliquer les principes de l’Open Source aux semences. D’autres, vont plus loin encore en mettant en place un Copyleft pour les semences, comme il en existe un pour les logiciels.

Aux graines, citoyens !

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Scandale Findus : tout dans la dentelle !

Le scandale de l’affaire Findus étonne et ça m’étonne.
Avec des filières longues et ultra-industrialisées mettant toujours plus en avant le pas cher, il est absolument inévitable de tomber dans le bas de gamme et l’opaque.
Et on ne peut pas dire qu’on n’était pas au courant !
Une fois de plus, c’est un vaudeville qui se joue-là.

Quand le circuit long se mord la queue (de cheval)
Reprenons au début, ou plutôt à la fin.
Quand vous achetez des lasagnes Findus, vous achetez en fait des lasagnes cuisinés par Comigel, entreprise française, qui se fait livrer sa viande par Tavola, entreprise luxembourgeoise, qui se fait elle-même livrer par Spanghero, entreprise française basée dans l’Aude qui transforme et conditionne de la viande qu’elle se fait livrer… par traders internationaux interposés (chypriote ou néerlandais), qui ont la bonne idée de faire venir la viande des filières roumaines… chevalines si possible et mafieuses de préférence !

Les joies de la transparence
Dans cet embrouillaminis de sous-traitants et de cheminement de marchandises laissant une bonne empreinte carbone, les dirigeants des boîtes encastrées les unes dans les autres ont bon dos de se renvoyer la balle et de dire qu’ils ne sont au courant de rien pour se blanchir.
Mais, pardon, au lieu d’être une preuve de bonne foi, c’est encore plus grave ! « Vous êtes inculpés d’avoir mis un aliment à la place d’un autre dans le plat que vous vendez, qu’avez-vous à dire pour votre défense ? -Ah, mais moi je ne sais pas ce qu’il y a dans mes plats, ce n’est pas ma faute à moi, c’est celui qui cuisine ! ». Et celui qui cuisine de ne pas s’informer non plus d’où vient la matière première et de ne faire aucune différence entre du cheval et du boeuf. Normal, il a fait confiance à celui qui le livre, c’est sa faute à lui, etc, etc.
Et comme ça, on remonte tranquillement à la mafia, mais c’est juste la faute à pas de chance !

Virevoltes vaudevillesques
Pour sauver la face, il faut désigner un boeuf émissaire, alors Spanghero porte le joug du coupable et on prétend les autres blanchis.
Mais parle-t-on des vrais problèmes ? De raccourcir les filières pour privilégier transparence et qualité ? De manger et produire moins de viande ? De se tourner enfin vers un mode d’agriculture sain et soucieux de l’environnement ?
Que nenni ! Les politiques parlent d’augmenter les contrôles, encore une mesure logique et peu onéreuse. Plutôt que de scier un arbre mort, on va faire vérifier par des inspecteurs si ses branches sont encore attachées au tronc, et puis même évaluer la composition de la branche en faisant des tests ADN ! Oui, oui, c’est à peu près comme ça que Findus prétend rassurer ses consommateurs sur la provenance de la viande.

Non-sens kafkaïen
Et puis pourquoi ne pas aller plus loin encore dans le progrès : d’aucuns en profitent pour remettre les OGM au goût du jour et prôner la solution… de la viande artificielle ! Non, non, vous ne rêvez pas, comme l’élevage pollue, on va créer de la viande en laboratoire, ça, c’est sûr, ce sera vachement plus sain et on saura vraiment ce qu’on mange !
Quant aux lots de lasagnes incriminés, on ne sait pas encore s’ils seront récupérés par les Restos du Coeur ou la Banque alimentaire, cela dépendra s’ils sont ou non jugés dangereux pour la santé. Et sinon ce seront des tonnes de bouffe qui partiront en fumée…
Vous trouveriez ça dégueulasse, de refiler du cheval pas net à des pauvres gens ? Mais vous savez, le boeuf que vous mangez tous les jours ne vaut certainement pas mieux…

Alors… bon appétit bien sûr !

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OGM, Oh j’aime encore moins !


L’affiche de France Nature Environnement qui avait fait du bruit..
maintenant, le recul on l’a… et ce n’est pas triste !

Les rats sur le grill
L’étude de Gilles-Eric Séralini révélée le 20 septembre a remis les OGM sur la sellette en montrant leur impact sur la santé de 200 rats qui ont développé des cancers des seins, du foie et des reins.
Et franchement, ce n’est pas beau à voir… pour prouver la nocivité des OGM, c’est même rat-dical !

Les chercheurs sur le grill
Le professeur Séralini et d’autres chercheurs (comme la chercheuse italienne Manuela Malatesta) et lanceurs d’alerte (comme notre national Christian Vélot) sur les OGM ont déjà payé le prix fort pour oser s’attaquer au produit phare de Monsanto : diffamation, menace, perte de crédits de recherche, de labo, etc.
C’est pourquoi le Pr Séralini a décidé de mener ces nouvelles recherches en catimini pendant deux ans… tout de même soutenu par le CRIIGEN (présidé par Corinne Lepage).
Après la recherche privée, la recherche en privé !

Le débat sur le grill
Le débat fait rage et des pseudos scientifiques à la solde des multinationales lui reprochent la variété de rats choisis (pourtant la même que ceux utilisés par Monsanto pour une précédente étude) ou le nombre de spécimens (pourtant bien supérieurs aux 30 rats utilisés par BASF pour autoriser la patate OGM sur le marché et aux 80 rats de l’étude Monsanto de 1996) pour tenter de casser la validité de son étude.

Mais dans l’émission du 7/9 du 22 septembre sur France Inter, Marie-Monique Robin cite la conclusion de l’étude de 1996 qui avait permis d’autoriser le soja OGM sur le marché, qui concluait rapidement sur « la coloration foncée du foie des rats » qui ne posait pas de problème… Petite coloration foncée qui devient juste un cancer quand on pousse l’expérience de trois mois à deux ans ! Si ça, c’est pas de la mauvaise foi !!

Les OGM, enfin sur le grill ?
Ces arguments fallacieux n’empêche pas que l’étude ait un retentissement conséquent sur l’opinion publique qui demande à en savoir plus.
L’AFSSA au niveau français et l’EFSA au niveau européen (agences pour la sécurité alimentaire) ont été saisies pour… étudier l’étude (!).
Selon les résultats, le premier Ministre pourrait défendre au niveau européen le fait d’interdire les OGM concernés.

Reste à voir par quels « scientifiques » sera examinée l’étude… et si l’on parvient à étendre l’interdiction à TOUS les OGM !
Restons mobilisés pour dire que non, les OGM ne passeront pas !

 

Pour étayer ces propos, il y a la sortie du nouveau film de Jean-Paul Jaud Tous cobayes, qui parle notamment de l’étude de Séralini (et du nucléaire…).

Et le documentaire de Marie-Monique Robin Les moissons du futur, le 16 octobre sur Arte, apporte des pistes pour nourrir le monde durablement !

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Donnez votre avis sur l’agriculture européenne !


Photo : www.planetmattersandmore.com

Une fois n’est pas coutume, alors que le Parlement européen s’apprête à revoir la PAC (Politique Agricole Commune) on nous demande notre avis… Je ne sais pas ce qu’il sera fait de ce formulaire, mais enfin le remplir… ça ne mange pas de pain !

…surtout si c’est l’occasion de faire valoir que nous voulons enfin une agriculture qui respecte l’environnement et les hommes…

Alors, à vos clics, prêts… exprimez !

Accès au formulaire

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Sodexo met les pieds dans le plat (de viande)


les affiches Sodexo : cliquez pour agrandir
source : www.agro-media.fr

Sodexo avait décidé d’informer les travailleurs déjeunant dans ses cantines des impacts de la consommation de viande sur l’environnement, et ce dans le cadre de la Semaine du Développement Durable.
Bien mal lui en a pris car la FNSEA lui est tombée dessus criant à la campagne « anti-viande » et au mépris des agriculteurs de la filière…
Je viens justement de publier une chronique vidéo « On nous prend vraiment pour des steaks hachés » sur Bienbeau.fr. Une fois de plus, en voilà l’illustration.

Sodexo affiche de bonnes intentions…
Quoi de mal à vouloir informer les gens qui mangent tous les jours dans ses chaînes de restauration des impacts de ce qu’ils consomment ? Déjà que ça n’arrive qu’une fois par an, l’initiative devrait plutôt être louée !
Mais c’est sans compter le lobbying monopolisant de la FNSEA qui prétendant toujours défendre la bonne agriculture soutient les politiques de profits des grands groupes à travers les pesticides et autres pratiques qui ont montré leurs limites.

… et se fait afficher
Alors voilà, Sodexo remballe, Sodexo décroche, Sodexo s’excuse.
Mais la promptitude de la FNSEA à réagir et à crier au déni n’est-elle pas la preuve d’un malaise croissant chez les agriculteurs dont les pratiques ne sont plus compatibles avec la préservation de l’environnement ?

Pourtant l’élevage est déjà fiché

On le sait, l’élevage bovin est responsable de 18% de l’émanation globale de gaz à effet de serre et polluent même plus que les transports : pourquoi vouloir encore prétendre le contraire ? On sait qu’on mange trop de viande et qu’à ce rythme-là il faudrait plusieurs planètes pour nous satisfaire…
Mais pour certains, c’est comme si les vaches pétaient dans un violon.

Les mensonges qu’on nous sert en guise de recommandations de bien manger sont la première intoxication alimentaire qui soit.
Et sont autant de raisons de ruminer… et de meugler !

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Les semi-vérités des semis bourrés de pesticides


Photo : www.passion-apiculture.over-blog.com

Que l’on plante des graines de maïs enrobées de pesticides ou des OGM – plante génétiquement modifiée pour intégrer un gène de bactérie résistant aux pesticides -, la conséquence pour les abeilles est dévastatrice : rien qu’en survolant le champ, elles n’y résistent pas.

Faux semblants
Pour les semences enrobées, le principe est le suivant: au lieu que les pesticides soient pulvérisés sur la terre ou sur les plantes, il sont mélangés dans une pâte qui entoure la graine. En germant, la plante absorbe le poison dans ses tissus par l’intermédiaire de la sève.

Pour les OGM, on incorpore au noyau des cellules de la plante un gène venu d’une bactérie qui résiste à l’épandage d’un pesticide précis ou mieux, qui le fabrique lui-même.

Sans gêne
Dans tous les cas, les plantes en question sont gorgées de pesticides et les abeilles qui les butinent ou même qui les respirent en passant, sont touchées.
Des colonies entières meurent ainsi et cela inquiète les apiculteurs depuis des années maintenant, car sans elles, pas de miel… et pas de pollinisation non plus !
Notre avenir est entre leurs pattes. Mettons la nôtre au bas de cette pétition.

Le chant pro-OGM…
Et quand un article prétend simplement faire le lien entre les OGM utilisés en pharmacie et ceux cultivables dans les champs, en disant que si cela permet de nouveaux traitements, cela sera forcément bon dans notre assiette, cela me fait vrombir !

…ignore les champs d’OGM

Car passer des bénéfices des OGM en traitement (qui ont permis la production d’insuline de synthèse par des cellules humaines par exemple) à celui d’un OGM ingéré sans mentionner les problèmes que cela pose par le principe même de la culture en plein champ, c’est du mensonge par omission !

Car on ne parle pas des pesticides, dont bien des études maintenant prouvent l’aspect cancérigène.
Et on ne parle pas non plus de l’aspect volatile du gène mutant, que d’autres plantes s’approprient, ce qui peut modifier considérablement l’écosystème.

Bref. Y en a marre des boniments.

PS : la demande d’un d’interdiction générale de culture du maïs OGM MON810 a été transmis par la France à la Commission européenne fin février… reste à voir l’avis qui sera rendu.

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OGM, la France dans le flou

Face au flou juridique et pas très artistique décrit à la fin de mon article précédent et malgré l’activation d’une nouvelle clause de sauvegarde au niveau européen par NKM le 20 février, Greenpeace, les Amis de la Terre et d’autres associations environementales ont envoyé une lettre ouverte aux vendeurs de semence.

Car oui, techniquement, il est possible pour les agriculteurs d’acheter des semences de maïs OGM MON810 et même de les planter, tant que la réponse de la Commission européenne pour valider la clause de sauvegarde n’est pas donnée.
Or en mars commence la période des semis…

Face à ce chenil, continuons à diffuser l’info et à dire que les OGM, on n’en veut toujours pas !

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Monsanto et Dow: toujours pas au dodo


Photo : www.infoogm.qc.ca

Monsanto vient d’être jugé responsable pour la maladie d’un agriculteur français lié au Lasso et le Roundup doit être réexaminé en France. Tout accuse cette firme responsable de scandales sanitaires depuis un demi-siècle.
Et aux Etats-Unis la guerre des herbicides fait rage.
Pourtant, la France, profitant de la médiatisation de la campagne électorale, à l’insu des citoyens, s’apprête à autoriser les cultures OGM !

OGM blesse America.

Rappelez-vous, j’en avais déjà parlé : à force d’arroser les champs de Roundup auquel les plantes OGM de Monsanto sont résistantes grâce à des gênes modifiés, les mauvaises herbes sont devenues résistantes aussi (même si c’était soi-disant impossible, impensable).
Eh bien cette situation s’est généralisée à tous les Etats-Unis…

Aux OGM, temps de dire fi ? Non, ma foi.
Evidemment le bon sens voudrait que face à cet échec total de ce qui avait été promis par les OGM (plus de mauvaises herbes, plus besoin d’user de beaucoup d’herbicides, etc.), les agriculteurs et surtout les institutions disent stop.
Mais c’est sans compter sur le machiavélisme des grandes firmes… En fait, c’est sans compter tout court.

Car chez ces gens-là, on compte, monsieur, on compte.
Sur ses potes de guerre et on se dit qu’à deux, on va faire encore plus de bénéf. Alors Dow crée un nouveau maïs OGM et veut en vendre les graines accompagnées du pesticide Dow qui va avec.
Et Monsanto ne serait pas en reste, puisque l’argument est d’encourager à asperger les plantes à la fois de Dow et de Roundup. Coup double !

Les mauvaises herbes n’y résisteraient pas, paraît-il…

Mais quelle plante le ferait à moins effectivement d’être savamment trafiquée ? A-t-on vraiment envie de cultiver cette plante et qu’elle finisse, gavée d’une double extradose de pesticides dans nos assiettes ?
Même les agriculteurs américains en ont marre comme en témoigne Marie-Monique Robin !

Le combat s’emballe aux States et en France, Monsanto remballe ?
Une centaine de militants anti-OGM ont mené en janvier une action contre un site près de Carcassonne sur lequel étaient stockées des semences de maïs transgénique. Celui-ci était conditionné dans des sacs dans un entrepôt et prêt à être distribué en France…
Déplorant cette effraction et les fauchages, Monsanto aurait déclaré ne pas vouloir vendre d’OGM en France en 2012. Bonne nouvelle ?

Oui maïs… Non !
Si NKM a dit qu’elle réactiverait la clause de sauvegarde au niveau européen avant fin février et il n’en est rien.
Quant à Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, il a déposé le 30 janvier un arrêté scabreux de mise en cultures des OGM… Et la FNSEA aurait déjà acheté des semences en vue de les planter !

Alors quoi ?
On va nous planter des OGM sous le nez alors que les citoyens crient haut et fort qu’ils n’en veulent pas ??

Les faucheurs se font faucher. Ou le règne du faux.

Les huit faucheurs dont fait partie Bové ont d’ailleurs été condamnés hier par la cour d’appel de Poitiers. Ils avaient été relaxés en juin dernier en première instance et viennent d’être condamnés en deuxième pour le fauchage de deux champs d’essais de maïs OGM Monsanto dans la Vienne.
Ils vont se pourvoir en cassation.

Vienne la nuit sonne l’heure, il faut rester vigilant et faire valoir encore et toujours que les OGM, on n’en veut pas !
Et croire très fort que la société civile (con)vaincra…
car leur monde ne tient plus droit.

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Monsanto victime de son Lasso


© Patrick Cros (www.linternaute.com)

Il était peu probable que le french cowboy l’emporte face au géant du business chimique, Monsanto. Et pourtant, le Lasso, herbicide de la firme qui a intoxiqué un agriculteur français, s’est finalement resserré autour du cou de son créateur.
Ce n’est pas encore la mise à terre, mais on s’en approche doucement…

Lasso ardent.
Ce produit hautement toxique a été interdit en France en 2007. Et sa toxicité établie depuis les années 80…
Pendant tout ce temps, Monsanto a continué à vendre le produit, sans en indiquer la composition sur l’étiquette, et en n’avertissant pas des risques liés à l’inhalation, ni à l’obligation de porter un masque.

Parcours du combattant.

C’est ainsi qu’en 2004, Paul François en inhalant le produit par accident s’est retrouvé pris de nausées et d’évanouissements, puis d’autres troubles l’obligeant à interrompre son activité pendant près d’un an.

En mai 2005, les analyses étaient encore positives au monochlorobenzène, un solvant présent dans le Lasso.

En 2007, ses troubles enfin reconnus comme maladie professionnelle, Paul François s’est lancé contre le Lasso, dans une procédure en responsabilité civile contre le géant Monsanto.

Gain de cause… pour le moment.
Lundi, le Tribunal de grande instance de Lyon a jugé Monsanto responsable du préjudice de Paul François. Evidemment, la multinationale fait appel prétextant un « manque de preuves ».
Mais le coup a porté ses fruits et Paul François a eu grain de cause !

Roundup, ça ment.
Reste cet autre herbicide mondialement utilisé et plusieurs fois condamné pour publicité mensongère, notamment en France en 2007, pour avoir parlé de « neutralité » et « biodégradabilité » du produit alors qu’il n’en est rien.
Rex le chien doit avoir du souci à se faire s’il a mangé l’os de la publicité, car de nombreuses études mettent en cause la toxicité du roundup. Notamment le glyphosate, perturbateur endocrinien, pourrait être responsable de malformation foetale. Fatal.

Roundup, à revoir.
Sur l’initiative de Générations futures, une association spécialisée dans les atteintes de la chimie sur l’environnement, le rapporteur du Conseil d’Etat a enjoint au ministère de l’agriculture d’analyser la toxicité du Roundup dans un délai de six mois et de statuer à nouveau sur l’autorisation de mise sur le marché du pesticide.
Et toc !

Cela se passait lundi, le même jour que la condamnation du Lasso. Lundi était un grand jour, bon sang, To* !

To est ici le surnom fictif d’un ami fictif qui pourrait s’appeler Thomas… ou Tomate, qui sait ? A moins bien sûr que ce soit simplement Homer qui parle !

Si vous n’êtes toujours pas convaincu de la nocivité volontaire de Monsanto, un bon article du Monde fait le récap’ « d’un demi-siècle de scandales sanitaires ».

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