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Economie circulaire, un concept qui ne tourne pas en rond

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On en parle beaucoup ces derniers temps et elle sera prochainement inscrite dans la loi, l’économie circulaire a le vent en poupe… Quoi de plus normal, donc, que la réunion à la Mairie de Paris ce matin, à laquelle j’étais conviée, s’intitule « Cap sur l’économie circulaire ! ».
Au-delà du concept, cette nouvelle façon de penser l’économie semble bien prometteuse pour mettre en avant des solutions d’avenir et ouvrir la voie à la COP 21.

 

La maire au pied du mur
Devant plusieurs centaines de personnes qui officient dans les sphères du développement durable, Anne Hidalgo herself a ouvert l’échange en présentant l’économie circulaire comme porteuse d’innovation et de performance pour répondre à la transition énergétique et replacer la dignité humaine et l’environnement au coeur du fonctionnement de nos sociétés.
Elle l’a clairement rappelé, on est au pied du mur et il est temps d’agir.

Il s’agissait, globalement, de dresser un portrait de ce qu’est l’économie circulaire aujourd’hui et de voir quels seront ses impacts sur le monde de demain, notamment en milieu urbain. Bon, alors au final, késako ?

 

Les définitions, ça circule !
Les intervenants, tous convaincus, ont rappelé par diverses formules qu’il faut passer d’une société du bien à une société du lien, que l’économie linéaire (production, bien, consommation, profit) telle qu’elle existe aujourd’hui ne fonctionne plus, puisqu’elle génère de la surproduction, du gaspillage et de la pollution.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : ou comment ce qui était considéré comme un déchet devient en fait de la matière première. Papier, plastique, déchets de chantiers, chutes de textiles, chaleur issue des égouts, de l’incinération ou carrément des ordinateurs… tout peut se récupérer et resservir !
Et pour que le cycle soit vertueux, il faut penser à économiser l’énergie nécessaire aux transports, à la production et à la récupération en elle-même. Tous les paramètres comptent.

 

L’économie de la formule ?
Avant, ce genre d’action s’appelait « écologie industrielle », le concept d’économie circulaire est venue de celui de « Cradle to Cradle » (CTC, du berceau au berceau), qui peut intégrer aussi les concepts d’économie de l’usage, économie du partage, économie verte… Une chercheuse, professeur à la Sorbonne, a osé un bémol en disant que le circulaire, c’est chouette, mais que le mot économie présente le danger d’oublier de repenser nos comportements à la base.
En gros, trier, récupérer les déchets et les utiliser comme matière première, c’est bien, mais moins consommer et moins jeter, c’est mieux.

 

Le monde de l’occasion
Il a aussi été souligné que le commerce (et les commerçants) devrai(en)t devenir le marché (les marchands) de l’occasion, puisque, apparemment, un Français sur deux serait prêt à acheter plus de cette manière. Et le succès croissant du Bon Coin, entre autres sites, le prouve.

 

Et le troc dans tout ça ?
Je n’ai pu m’empêcher de m’interroger sur le troc qui se développe, que cela soit en termes de services ou de vêtements et d’objets. Comme les gens échangent, cette pratique sort du domaine de l’économie (après l’achat du bien au départ du moins). Or ce secteur est en plein essor et la solidarité d’aujourd’hui, et a fortiori de demain, passe aussi par là. Peut-être justement qu’on touche ici à la limite de cette appellation « économie circulaire »…

 

Un seul mot d’ordre : en avant, marche !
De même, les jardins partagés des particuliers sortiraient de cette définition. En revanche, le développement de l’agroécologie urbaine y rentre.
Donc bref, l’idée, c’est que l’économie circulaire soit vectrice d’initiatives porteuses d’avenir et de lien humain et respectueuse de l’environnement. Après que cela soit un peu vague, ce n’est pas grave, car, comme il l’a été rappelé, si on attend d’avoir clairement défini les concepts, on peut débattre des jours et des nuits… Alors que le tout, c’est de s’y mettre !

Partout, des actions concrètes sont déjà mises en oeuvre, il va juste falloir faire savoir aux politiques (nationaux surtout) que c’est ce modèle de société que nous voulons défendre pour passer du micro au macro.

Mais, au vu du nombre de participants et de l’état d’esprit général ce matin… l’avenir est en marche et c’est tant mieux !

– – – – – – – –

BONUS :

Sur le plafond de l’hôtel de Ville aussi, on discute économie circulaire :

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– Regarde, il n’est pas beau ce casque ?
– Oh si ! Et avec le haut on peut faire une superbe passoire à pâtes !

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Promotion 2015 du Paris Durable : vous pouvez candidater !

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Comme vous le savez sûrement si vous lisez ce blog, j’ai été sélectionnée pour mon one woman show écolo pour faire partie de la Promotion 2014 du Paris Durable, avec dix autres projets jugés innovants pour faire avancer le développement durable dans la capitale.

Parce que la conférence sur le Climat qui se tiendra à l’automne à Paris va faire parler d’elle (du moins on l’espère), la Promotion 2015 a été avancée pour s’intégrer à ce calendrier et les candidatures sont désormais ouvertes jusqu’au 30 mars.

Vous êtes porteur d’une initiative, comme une copropriété mobilisée autour de travaux énergétiques, une braderie organisée entre voisins, un service de livraison qui propose des plats locaux de saison, un compost installé dans une copropriété ? Ou vous êtes une entreprise qui se lance dans la récupération et le recyclage d’une ressource en particulier (huile alimentaire, cartons, …) ? Vous pouvez vous inscrire pour tenter de promouvoir votre action !

Les projets sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement et d’une visibilité parisienne renforcée, alors à vos clics… Bonne chance !

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Un éclairage indispensable

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« Pour empêcher le risque de la logique guerrière : la citoyenneté terrienne ».

Je ne pourrais pas mieux dire, alors je laisse la parole à Patrick Viveret, interviewé par Reporterre.

Lisez d’urgence cette prise de parole Intelligente et claire. Merci pour cet éclairage subtil et dynamisant !

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Happy new year, naturally !

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Voici venu le Nouvel An et son lot de souhaits…
2015 marquera plus que jamais le tournant de l’humanité, car l’année se soldera par le Sommet sur le climat à Paris où il va falloir que des mesures sérieuses soient prises, si on veut miser sur l’avenir…

Comme j’ai pris l’habitude ces dernières années d’illustrer mes voeux avec des photos d’oeuvre de street art, mode d’expression libre et inventif au possible, j’aimerais mettre en avant cette année du « nature art », si je puis dire.

Comme d’autres artistes le font dans la rue, David Bart jette sur les décors naturels un regard concerné teinté d’ironie. Et met en scène des panneaux utilisés par des sites marchands dans des paysages bruts. Le contraste réfléchit le monde commercialisé que l’homme Occidental pense infini dans des lieux aux ressources limitées… et menacées.

Joliment et malignement appelée « This is a gift », cette méditation photographique peut s’admirer en intégralité sur le site de David Bart. L’artiste a été finaliste de la Bourse du Talent #60 Paysage pour ce travail et est en recherche d’une galerie où exposer.

A bon entendeur…

Et très belle année, bien sûr !! A notre intelligence !

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    © David Bart

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Prix Pinocchio : jusqu’à demain midi pour voter

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Dois-je encore les présenter ? Comme chaque année, les Prix Pinocchio du développement durable, organisés parles Amis de la Terre France, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, visent à dénoncer les activités de grosses multinationales qui abusent des ressources, naturelles et humaines, de la planète.

 

Trois prix pour trois mépris
Le premier prix Une pour tous, tout pour moi récompense l’entreprise la plus agressive en termes d’appropriation et d’exploitation des matières premières.
Le deuxième, Plus vert que vert que j’aime particulièrement, tend à féliciter la société qui a le mieux utilisé le greenwashing pour (tenter de) faire croire à ses bonnes intentions et actions et masquer ainsi à peu près le contraire. Catégorie qui pourrait aussi s’appeler « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».
Le troisième, Mains sales, poches pleines, loue les boîtes dont les projets remplissent leur portefeuilles en effeuillant des gens et/ou des territoires. Ou comment des actions inutiles sont maintenues au profit d’une poignée de nantis. Notre-Dame-Des-Landes pourrait entrer ici…

 

EDF, Shell, Perrenco and Co… Toujours les mêmes
La surprise n’est en effet pas grande, de retrouver des entreprises déjà présentes les années précédentes, que ce soit dans des catégories identiques ou différentes. On devrait commencer à les connaître, les noms de ceux qui nous enfument… et qui se fument la Terre bien roulée !
Etonnamment Shell ne fait son entrée dans les nommés que cette année, pour son exploitation abusive des gaz de schiste, à laquelle devraient s’ajouter évidemment les forages sous l’Arctique.
Et puis on retrouve EDF en Greenwashing, catégorie dans laquelle il était le grand vainqueur 2009. Perenco, multinationale franco-britanique du gaz et du pétrole, déjà nommée en 2009, 2012 , 2013 revient cette année avec son invention du pétrole low cost. Et puis GDF continue à investir massivement dans les énergies fossiles.
Ils sont fabuleux, on vous dit : ils lavent écologique, plus vert que vert, écrivent leur histoire plus noir que noir et y croit dur comme fer !

 

Les jeux ne sont pas faits
Derrière l’aspect amusant du vote et de l’anti-récompense, il s’agit évidemment d’alerter l’opinion sur les activités de ces entreprises, agissant souvent au nom du service public, ou avec son argent, et en tout cas presque tout le temps en piétinant notre bien commun : l’environnement !
Il s’agit donc pour nous, qui sommes tristement leurs con-citoyens, de leur rappeler que nous sommes leurs coloca-terre et que l’impunité à ses limites…

Même si cela peut sembler marginal, s’informer et faire savoir qu’on sait, c’est déjà un pas ! Surtout si on le fait à plusieurs…

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Pour le recyclage, y a pas d’âge !

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Avant-hier journée de la gentillesse, aujourd’hui journée du recyclage…
C’est tous les jours le jour de quelque chose, personne ne s’y retrouve et l’impact médiatique est moindre face à cette multiplicité des journées : journée mondiale de préservation de l’environnement en temps de guerre, journée mondiale de l’oeuf, journée mondiale du reggae…
Il y a réellement tout et n’importe quoi, comme on peut s’en rendre compte en parcourant la liste des journées, répertoriées sur un site spécial.

Juste une pour finir : saviez-vous que le 14 février, jour des amoureux, donc associée au symbole du coeur, est devenue la journée internationale de sensibilisation aux cardiopathies congétinales ?? Ils vont les chercher loin leurs associations…

Bref, là n’est pas mon propos du jour. Revenons à nos moutons et recyclons !

 

L’obsolescence programmée, c’est dépassé
En vertu de la mal nommée obsolescence programmée, on jette encore beaucoup trop au lieu de réparer, recycler, désosser.
Oui, obsolescence, c’est un bien trop joli nom pour une réalité peu glorieuse :  soit on est poussé à racheter par le fabricant car le produit est prévu pour durer peu, soit c’est le consommateur lui-même qui préfère du neuf au vieux.
Acheter ce dont on n’a pas besoin sans avoir assez de budget, c’est comme tout redécorer chez soi à l’indienne et préférer finalement le style épuré : une bonne occasion de se plaindre. Et d’être un vrai con-sommateur.

Si la proposition de loi écologiste de 2013 visant à punir l’obsolescence programmée n’a pas été retenue, la loi sur la transition énergétique d’octobre définit un cadre plus contraignant pour les fabricants qui doivent informer sur le délai où les pièces de rechange sont disponibles et la durée de vie de certains produits. Pour autant, il n’est toujours pas nécessaire d’acheter pour exister.

 

Donner une seconde vie aux objets, c’est possible
Pour soi, déjà, en faisant réparer dans des lieux dédiés, comme les Repair’Café ou autres endroits où des bricoleurs au grand coeur n’attendent que vous.
Ou même réparer soi-même en apprenant de ces mêmes bricoleurs ou en trouvant sur Internet des fiches concernant votre imprimante, sur laquelle il n’y a parfois qu’un zigouigoui à tripatouiller pour la faire repartir comme en 40.

 

Le troc, c’est pas toc
Troquer des trucs qu’on trie et dont on ne veut plus, comme les vêtements féminins, ça peut devenir un tic car c’est addictif et joyeux !
Pour pas un rond, on repart habillée de la tête aux pieds et on se paie le plaisir de voir une fille porter le pull qu’on n’aimait plus, mais que finalement sur elle, il déchire. Non qu’il soit déchiré, il lui sied à ravir.
Alors, les ravissantes, notez la prochaine Troc Party d’habits de filles du 29 novembre à Paris 11.

Evidemment, le troc n’est pas réservé aux vêtements.

 

Le prêt, c’est malin
Pourquoi acheter ce qu’on emprunter ? C’est l’idée d’associations qui proposent à leurs adhérents de pouvoir emprunter un four à raclette, un gaufrier ou une perceuse le temps de les utiliser.
C’est le cas par exemple de l’atelier « Chez René« , au nouveau lieu La recyclerie, installé dans l’ancienne gare Ornano, Porte de Clignancourt, où on peut d’ailleurs aussi faire réparer ses objets, faire du troc de vêtements et autres activités… comme donner une seconde vie à vos plantes qui tirent la tête grâce à Mama Petula.

Car quand on entre dans le monde du recyclage et du non-gaspillage, il n’y a pas de limites pour bien faire… et pour s’y mettre, y a pas d’âge !

 

Annuaire de la seconde vie des objets des Amis de la Terre ici.

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Une nouvelle troc party le 29 novembre !

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voir l’invitation en grand en cliquant ici

 

Revoici la troc party que j’organise avec Adeline Gerritsen le 29 novembre au Café Dumas dans le 11e.

L’hiver s’annonce lentement mais sûrement et vous aimeriez une nouvelle écharpe sans avoir les moyens de vous en payez une chouette chaude ?
Votre robe confortable et réchauffante est encore belle, mais vous l’avez trop vue ?

Des habits qu’on ne met plus…
des accessoires inutilisés…
des haricots magiques comme monnaie…

du troc, et ça recycle !
du troc, ça repart !

 

Venez troquer, boire un verre et vous amuser
le samedi 29 novembre de 15h à 18h à la TROC PARTY

AU CAFÉ DUMAS
201 bd Voltaire – Paris 11e
droit d’entrée : une consommation

 

Plus on est de folles, plus on rit… alors à vos penderies !

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Sacrée Croissance mardi 4 sur Arte

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Demain soir sur Arte sera diffusé le dernier documentaire de Marie-Monique Robin, Sacrée Croissanceque j’ai eu la chance de voir en avant-première.

Sacrée comme donnée la plus valable par les économistes de tous poils, la croissance a bon dos… D’autant que, comme le montre le générique, cela fait déjà des décennies que les présidents successifs de tous pays promettent de la retrouver… On se croirait chez les Monthy Piton, dans Sacré Graal, à la recherche de la coupe sainte !

Sauf qu’au nom de la croissance, on parle aujourd’hui plutôt de coupes franches (dans les budgets publics) et de sainte bourse (les marchés financiers gouvernent le monde). Tout cela est archi artificiel et il est temps de changer de paradigme… Gloups, oui mais comment ?

 

Après une courte introduction sur la-dite croissance, Marie-Monique Robin poursuit un propos déjà entamé dans le très dense Les moissons du futurmontrer les solutions pour demain qui existent déjà aujourd’hui.
Et faire comprendre combien il est important et primordial de les cultiver, si on veut bénéficier d’un avenir certain plutôt que d’un certain avenir… incertain, qui suivra inexorablement les fluctuations et les effondrements des marchés boursiers et pétroliers.

A propos de culture, le début du film nous mène au Canada, avec de jeunes diplômés ayant tout lâché pour cultiver les terres en bordure de la ville de Toronto. Ou comment choix du futur rime avec choix de vie, dés maintenant. Le fondateur du réseau, ancien trader, a divisé son salaire par beaucoup pour vivre du maraîchage (et de la distribution à tous publics) de vrais légumes… et de vraies valeurs. Il ne regrette rien.

Le film poursuit par bien d’autres exemples passionnants, d’agriculture commune, de monnaies locales, développées ici et partout, nous emmenant avec lui et laissant de l’espoir dans son sillage.

Puis il finit au Bouthan. Ce n’est pas tout à fait ma conclusion rêvée, car le système du Bonheur National Brut, à travers mes yeux d’Occidentale, me donne un vague sentiment de « dictature du bonheur »… De par mon parcours et ma formation, je me sens clairement plus proche des canadiens de l’introduction ! Mais peu importe, c’est ma seule réserve.

 

Car le grand mérite de ce documentaire est de présenter divers types de solutions expérimentées et vécues, prouvant concrètement que les voies alternatives au système dominant sont possibles, quelque soit la culture (agricole et intellectuelle) de départ.

Et ces nouvelles routes sont nécessaires, tant il est important de garder en tête l’idée de « résilience », c’est-à-dire de capacité à être autonome.  Rappelons-le, en cas de choc naturel ou pétrolier par exemple, l’homme moderne a globalement une indépendance alimentaire très limitée.

Il faut donc clairement investir dans plus d’agriculture urbaine, plus de monnaies locales, plus d’échanges courts et de solidarité humaine. Et en intégrant ce type de réseau, on se rend vite compte qu’on est déjà des centaines, égrainées ici ou là.
Ce film nous rappelle qu’à l’échelle de la planète, cela représente des milliers, voire des millions de personnes.

Et comme chaque goutte d’eau compte pour faire communiquer les vases… ça donne envie de continuer !

A bon engraineur : demain allume ta télé !

 

A (re)voir sur Arte+7 jusqu’au 11 novembre 20h45.

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La journée de la Transition, c’est demain

moi-citoyen

Les Colibris, Bio Consom’acteurs, les AMAP, Enercoop, les Amis de la Terre, Artisans du monde… Autant d’acteurs qui s’associent au Collectif pour une Transition Citoyenne pour parler transition et changement, concrètement. Avec en point d’orgue la Journée de la Transition, demain partout en France.

Moi, citoyen. Et toi ?
La campagne « Moi citoyen » est lancée depuis le 1er septembre pour encourager les gens à s’engager dans une action claire, pour se fournir en électricité durable, en produits sains et locaux ou donner du sens à son argent.

La Journée de la Transition
Des événements organisés un peu partout en France reprennent ces thématiques pour informer, sensibiliser et permettre d’avancer vers un nouveau modèle de société. Plus durable. Plus tourné vers les citoyens.

En avant, car la transition, c’est maintenant !

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Budget participatif : Parisiens, choisissez vos projets préférés !

jardin des enfants

C’est une première, la Ville de Paris soumet une partie de son budget d’investissement au vote des Parisiens sur une période somme toute assez courte, puisqu’ils ont une semaine pour faire leur choix.

 

Le budget participatif, kezako
L’idée, c’est que le budget de la Ville est réparti entre budget de fonctionnement (personnel, gestion courante) et d’investissement, qui consiste à construire et rénover des bâtiments ou de l’espace public, comme la voirie ou les jardins.
Ce budget représente 18% du total. Et sur ces 18%, entre 2014 et 2020, les Parisiens pourront choisir comment allouer 5%, d’abord en votant pour des projets proposés (cette année), et à partir de 2015 en soumettant leurs propres idées.

 

Le vote en ligne, Paris en 2.0
Si vous habitez Paris et que vous voulez votez cette année, il suffit de vous créer un compte sur la page dédiée. Il n’y a qu’à cliquer ensuite pour voter pour vos 5 projets préférés parmi 15 propositions pensées pour améliorer le cadre de vie des Parisiens.
De 15, on passe donc à 5 en 2.0 !
Mais pour les accros du stylo, ne désespérez pas, des formulaires papiers sont disponibles dans les mairies d’arrondissement.

 

Et ensuite ?
La mise en oeuvre des projets concernés va dépendre de leur coût. En effet, le total ne doit pas dépasser 20 millions.
La municipalité va donc additionner les actions par ordre de préférence des habitants jusqu’à obtenir un total le plus proche de la limite des 20 millions, qui sera ensuite voté en décembre 2014 et mis au budget 2015.
Les chantiers verront donc le jour dés l’année prochaine. Amen.

 

Que voter ?
Il se trouve justement que les projets qui me semblent intéressants se chiffrent à 1 ou 2 millions, alors que le gros projet le plus énergivore en coûte 8.
Franchement, je ne suis pas sûre que des piscines éphémères, qui vont brasser une sacrée logistique d’installation et de désinstallation, ainsi qu’un fort approvisionnement en eau et électricité soient bien nécessaires… Alors que permettre aux enfants de cultiver des jardins à l’école et comprendre ainsi la biodiversité, ça devrait déjà être obligatoire !

De même, créer des murs végétalisés pour permettre à la fois aux humains de mieux respirer et à la faune de se réfugier, ça paraît chouette. En plus, c’est joli.
Les projets créant du lien social et professionnel me semblent porteurs aussi, comme le coworking étudiants-entrepreneurs…

Rendre la rue aux enfants, mieux trier les déchets, reconquérir l’espace urbain, ramener l’art dans la rue ou encore fêter son anniversaire dans un tipi… L’ensemble des projets présentés est varié et parfois loufoque.

Il ne tient qu’à vous de faire votre choix. Ce qui est intéressant, c’est que cela permet de se questionner sur ce que sont pour nous les priorités pour l’avenir de la capitale.

Vous avez jusqu’au 1er octobre pour voter, alors en avant !

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