Ecologies d’échelle


Photo : www.paperblog.com

Ca déborde de l’actualité : partout, des entreprises qui entrent dans le rouge mettent au vert leurs salariés, au nom de la crise, à la recherche de la rentabilité perdue… Ca sonne un peu Indiana Jones, mais ça ne leurre plus personne. Les salariés HS veulent mettre les dirigeants KO. Et dans ce noir merdier, d’aucuns pensent encore sauver un système plus que jamais coulé. Touchés, nous le sommes tous. Il serait temps de construire autre chose… de tendre vers… de tendre vert.

A coups de pied dans la fourmilière, les futurs chômeurs de Caterpillar s’insurgent contre les plans de licenciements proposés. Sarko promet de sauver le site… « Sarko-mence », pensent les intéressés, « paroles, paroles et encore des paroles »… Même Obama peine à mettre bas les mesures de son plan de relance et à satisfaire le géant américain. C’est le chantier, quoi.

A Continental, on perd les pédales. La sous-préfecture de Compiègne a été mise à sac, les ouvriers, plumés, ont perdu leur pneu. Et comme le « ministre de la Relance », Patrick Devedjian a fait état d’une proposition sérieuse, le groupe a rappelé qu’ils avaient des propositions toutes les semaines, mais qu’il fallait faire le tri. Triste poste que celui qui échoue à Devedjian : il est plus probable qu’il tienne de la marionnette que du messie… Mais si, assure Sarko, la relance va arriver… Bientôt.

Et il n’est pas le seul.. Que dire de ces spécialistes, économistes, analystes financiers et autres défenseurs du capitalisme qui prévoient tous azimuts, un coup la relance, un coup même la croissance et un autre la rerechute ? Quid des meilleures sorties, orchestrées par Le Canard enchaîné (du 15/04/09 ) : « C’est (le redéclenchement de la croissance) en train de monter en charge. Et ça va s’accélérer en 2010 », déclare un conseiller de Christine Albanel. Ce que tempère Jean-Pisani Ferry, du CAE : « En 2012, la situation sera très difficile car les effets de la reprise ne seront pas encore là. » Faites votre choix. Bip ! Perdu. Dans tout les cas, on ne sait pas ! On est juste sûr que nos ailes brûlent…

Et pour sauter de l’avion, tous ne sont pas si démunis, d’aucuns trouvent même des parachutes dorés. Au vu et au sus de tous. A la suée des salariés. Au grand dam de toute la société. Qui pourtant soutient ce genre d’issue. Puisque la justice ne condamne pas. Puisque la loi n’encadre toujours pas. Sarko promet et puis recule. Sarko-phage.

Les riches boivent, les autres trinquent. On verse dans la caricature. Et les poubelles débordent. Et l’écologie est relayée au second rang des priorités. Mais sans recréer le lien avec notre Terre, comment repenser la vie, le travail, le développement de l’après-merdier ? Car on est dedans, mais si bouée de sauvetage il y a elle ne peut avoir que deux couleurs : le vert de l’espoir et le rouge de la rage, « mais pas celle qui fait baver », comme le dit si bien Keny Arkana, celle d’avancer.
Avé, les avertis !

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