La clémentine pas toujours bien traitée

Une aubaine juteuse
C’est le mois de décembre et ce petit agrume envahit les étals. Seulement voilà, quels fruits choisir ? Il y a en partout, de partout et de toutes sortes, gare aux faux amis !
Car le commerce de la clémentine, comme bien des fruits aujourd’hui est soumis aux obligations de rendements. Il faut qu’elle prolifère sur des hectares sans s’abîmer, qu’elle soit mûre à temps même si on ne la cueille pas à point, qu’elle soit bien orange pour faire de l’oeil au consommateur.

Des traitements à tout va

Tout ça suppose évidemment bien des traitements chimiques : « fameux » Round-up sur les rangs d’arbres, Gibbéréline à la floraison (pour éclaircir le fruit), Dichlorphos à la nouaison (pour faire grossir le fruit), Reldan en été (insecticide anti-cochenille)… encore un coup de Karaté (insecticide contre la mouche méditerranéenne du fruit) et puis vient le temps du déverdissage au PPM12 ou l’éthylène, qu’on injecte dans le fruit…. Et puis pour le transport, des tampons imprégnés de fongicide, habituellement du diphényle, sont glissés dans les caisses d’expédition.
Miam, ça donne envie !

Une alternative alléchante
Heureusement, on trouve facilement des clémentines bio et mes préférées parmi les Italiennes, Espagnoles et autres provenances sont les Corses ! Souvent à feuille, elles sont subtiles et délicieuses, même lorsqu’elles sont un peu vertes. Pas de quoi s’effrayer donc.

Un sacré fruit

Car la clémentine est un fruit désaltérant et peu calorique dont la pulpe sucrée est très riche en vitamine C. Tonifiante, celle-ci protège des agressions extérieures. On aurait tort de s’en priver.
Cette petite boule orange contient aussi du calcium, du magnésium et du fer, qui jouent un rôle important sur la résistance du système musculaire et nerveux. Exit les coups de pompe et les baisses de moral grâce à cette petite douceur, facile à emporter partout et qui s’épluche sans peine. Que demande le peuple ?

Un fruit sacré
En Alsace aujourd’hui, on fête la Saint-Nicolas (l’ancêtre du Père Noël de Coca), qui, lui, apportait des clémentines, des chocolats et des pains d’épice aux enfants sages (les autres devant subir les foudres du Père Fouettard).
Aujourd’hui on a tendance à offrir plus de chocolat que de clémentines, mais quand même, elle fait partie du folklore !
Il y a aussi ces délicieuses viennoiseries en forme de « bonhommes », « menele » ou « manala » (c’est selon la situation, Bas ou Haut-Rhin), qui peuvent s’appeler plus simplement « Saint-Nicolas ». Mais je m’éloigne de mon sujet.

Aux origines de la clémentine…

La mandarine est un agrume, fruit du mandarinier, arbre originaire de Chine. Connue en Europe à partir du XIXe siècle, elle fut appelée orange de Chine, ou mandarine, en référence aux dignitaires chinois : les mandarins. On commença alors à cultiver les mandariniers en Afrique du Nord, en Espagne et aux Etats-Unis.

La clémentine est un croisement entre la mandarine et une orange douce. Ce fruit nouveau fut obtenu en 1892 par le Révérend père Clément, établi près d’Oran, en Algérie. Et voilà, le bébé était né.

Pas si acide

Pour finir, sachez que même si elle possède un goût acide, la clémentine n’est pas acidifiante. Au contraire, après la digestion, elle laisse des résidus alcalins dans l’urine.
Et urine alcaline… ça rime !

Alors à vous de peler !

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