De l'(in)utilité du cure-dent…

Eh oui, il m’arrive de me poser des questions transcendantes, du style : « Mais avec quel bois fabrique-t-on donc les cure-dents ? » Et puis « quelle industrie pour ce drôle d’objet ? »

C’était hier soir, en avalant la garniture comté-cornichons de jolis petits bouts de bois que je me suis posé ces questions existentielles.
Car évidemment, les cure-dents, une fois utilisés… on les jette !

« Est-ce bien utile ? », me suis-je alors demandé, forte d’amoindrir le superflu dans ma vie de tous les jours. D’aller à l’essentiel au quotidien, quoi.

Au départ il y eut vraisemblablement un homme du néolithique qui se tailla un pic pour se soulager la bouche d’un morceau de viande gênant. Ensuite il y eut une usine dans le Maine américain.
Ailleurs dans les usines à bois, on se servait de chutes pour faire quelques cure-dents à l’aide de machines, dans une logique de « dans le cochon tout est bon, on utilisera cet arbre jusqu’au dernier morceau ».

Mais aujourd’hui, quand on en est, comme pour tout, à fabriquer les choses à l’échelle industrielle mondiale pour les distribuer partout sur la planète, n’en vient-on pas à couper des arbres pour les réduire en aiguilles ?
Et dans cette botte de foin, les aiguilles ne sont-elles pas fabriquées en Asie ? Et le bois, d’où vient-il ?

Déforeste-t-on pour le simple plaisir de se sortir un bout retors logé entre nos crocs ou d’agrémenter nos apéros ? Et sinon… qu’en est-il des mikado, petits bâtons de jeu encore plus longs ??

…et où est l’absurde : dans mes questions à deux balles ou dans nos habitudes sur lesquelles on ne se pose aucune question ?

Je n’ai pas de réponse toute taillée, mais quand on y réfléchit, c’est génial : un simple cure-dent peut vous alimenter un débat !

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