Quand l’information passe… les chiens aboient !

Il était une fois une société ultra libérale où chacun pouvait, à l’heure qu’il souhaitait, avaler tout et n’importe quoi. Du sucré, du salé, du cuit, du cru, du cuisiné, de l’emballé, du rosbeef, du backchich, de l’anglais, de l’américain, du français, du halal, du casher, du pas cher, du pas chair, du végétarien, du végétalien, qu’importe : ça et tout le reste.

Malheureusement, un géant malfaisant, Goliath, avait décidé de régner sur cet empire et d’avoir le monde à ses pieds, qui puaient, ce n’était rien de le dire. Une fois les guerres de conquête de l’empire terminées, il décida de détourner les produits chimiques vendus aux royaumes pour les armes vers l’agriculture.
On n’aurait qu’à dire que cela servirait à détruire les parasites. Aussitôt dit aussitôt fait, ainsi naquit l’agriculture intensive sur des milliers d’hectares.

Après des années de ce traitement, la terre et les plantes ne se portaient plus si bien et on devait verser encore plus de produits pour qu’elles tiennent le coup.
Goliath inventa donc des plantes résistantes aux pesticides, qui poussaient malgré tout. On leur donna donc le joli nom « OGM ». On s’était donné du mal pour les fabriquer, on était allés jusqu’à trafiquer les gènes de la plante dans ses cellules !

Une cellule de crise tira l’alarme. De cette cellule première naquit un réseau qui devint vert, naturellement.
Un jour, une des multiples cellules de ce réseau décida qu’il était temps d’arrêter l’intoxication des gens qui mangeaient ces plantes pleines de produits. Intoxication physique et psychique, puisqu’on continuait à prétendre que c’était bon pour leur santé. Et qu’il fallait même manger cinq légumes par jours !

La petite cellule, que nous appellerons David, utilisa contre Goliath les armes de la communication. Une campagne d’affichage naquit, réfléchie, appuyée de photos… chocs si l’on peut dire, mais surtout parce qu’elles étaient très proches de la réalité…
Là où un enfant jouait dans les algues vertes, c’était un cheval qui avait été tué… Mais qui se souciait des chevaux dans cette société rutilante et motorisée ?

Goliath était devenu pieuvre… Il lui suffisait d’agiter le tentacule de la tentation pour prendre à son parti chefs de royaumes, représentants du peuple ou compagnies de transports.
Ainsi la campagne d’affichage fut censurée. Et le chef du royaume concerné de parler de « déplacée » une telle initiative qui « opposeraient » les gens du pays en question à leurs agriculteurs…

Mais n’était-ce pas là la pieuvre, euh la preuve que les gens ne se reconnaissaient pas dans leur agriculture et qu’il serait temps d’en changer ? Que les agriculteurs avaient bel et bien du souci à se faire, y compris pour leur propre santé ?
Quand il y a opposition ou conflit, c’est peut-être qu’il y a problème…

L’histoire ne dit pas comment s’est terminée l’affaire mais il paraît qu’une sensation d’être pris pour des truffes se répandit chez les gens comme un traînée de farine. Et le dernier mot fut celui de la faim.

voir (et faire passer) la campagne sur www.fne.asso.fr

Sarkozy juge la campagne déplacée (Le Point)
rappel : le cheval tué par les algues vertes (20minutes)

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