Made in China

Tamagotchis, casseroles, habits… et maintenant JO. Le made in China fait fort, le made in China fait rage. Orage, ô désespoir, la tempête sinique souffle sur nos tête.

La marque de fabrique, c’est : main d’oeuvre corvéable à merci, xie xie*, droits de l’homme qui filent pas droit, esprit carré du sacrifice au travail… Vaille que vive, il faut produire, produire, grandir, à tous prix. A tout prendre, on ne ménage pas les travailleurs (je n’ose pas dire ’employés’), et ceux-ci sont trop heureux de récupérer (je n’ose pas dire ‘gagner’) quelques sous. Et la France est en-desous de tout quand elle prétend faire la leçon… Quand je pense qu’on dit que les boîtes françaises ‘soutraitent’ leur production en Chine… On comprend ce que ça veut dire.

Et la France prétendait imposer son point de vue, en participant coûte que coûte (toujours des histoires d’argent et d’intérêt). La France n’a rien imposé du tout. La France s’est pliée aux conditions décidées sur place. Et la Chine s’est imposée. Première nation aux JO. Première nation émergente. Emergente ? On croirait un adjectif encourageant, compatissant, légèrement péjoratif. Or le marché est envahi par le tsunami textile et électro-ménager, des produits chinois. Conçus pour une rentabilité immédiate. Car on ne compte pas sur la durée. L’objectif affiché est de faire racheter, sans arrêt. Le con-sommateur est là pour ça. Il achète donc des pulls gris chinés ! De maigre qualité. Quand il n’est pas à chiner, dans le vieux, le déjà porté, pour un peu d’originalité. Car tout se ressemble sur le marché.

Faux-semblants, licenciements, la France suit la même voie, en précarisant toujours plus le travail, en proposant, via l’ANPE, des postes avilissants et sous-payés, que le chômeur est contraint d’accepter : il n’y en a pas d’autre et puis il risquerait d’être radié… ‘Radiation’, ce terme souvent associé au nucléaire… Le radioactif, lui, a de l’avenir !

La tempête cynique souffle sur nos têtes. Et la France s’est classée en 7e position aux JO. Pas terrible, apparemment. Je ne sais pas, les classements, ça me dépasse. Et pourtant c’est à l’avenant de cette société qu’on nous crée : compétition, méritocratie, rendement, où les plus endurants, les plus favorisés passent devant. La merde, quoi. Made in France.

*merci en chinois

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