Crise de foi

Primes, multiprimes, subprimes… Déprime. Ou quand le spéculatif prime sur le reste… On en reste coi.

Quoi ? D’un coup de cuillère à pot-de-vin, on opprime le monde. On réprime (les révoltes), on supprime (les postes), on imprime (sa marque), et nous… On exprime (notre ras-le-bol). Le bol est à moitié vide et du coup, d’aucuns se retrouvent, le soir au bar, bien pleins…

On est plein, on est loin, on est proche, tout soumis aux battements d’ailes du papillon, de l’autre côté de la planète… On dirait qu’il a carrément pété car un vent mauvais souffle sur nos têtes. Et les mêmes trinquent. Telle banque ayant acheté les fameux subprimes perd sévère et persévère à ne rembourser que les clients les plus fortunés, en transférant les subprimes gênants d’Oddo Cash, fonds VIP, chez Oddo tout court. On court à la Bourse, tout cours confondus. On nous confond. On nous taxe. Quid en France de la dernière idée pour prélever l’argent chez le particulier qui n’en a pas ? Sur nos téléviseurs et ordinateurs permettant de recevoir la télé, pour compenser la suppression de la pub sur France Télé, taxe pour pallier le trou de la Sécurité sociale, et bientôt taxe pour payer à la police les Taser, ces pistolets électriques paralysants ? Taxe quand on fume, taxe quand on pique-nique, bientôt taxe quand on… ?

Mais je suis de mauvaise foi, je vous l’accorde ! je ne vais pas dire que je suis pour les couverts à pique-nique en plastique… Néanmoins : si on taxait un peu ceux qui les produisent au lieu de toujours compter sur le consommateur pour faire le tri ? C’est important, mais c’est trop facile ! Et les gens ont un trop-plein… Ils sont en pleine crise de foi ! Sarko a donc mis un peu de Borloo dans le vin sur les taxes vertes, mais ne tient aucune promesse du Grenelle… L’effet d’annonce n’a jamais été aussi fort… L’effet de renonce non plus. On nous prend pour des contribuables et c’est tout.

La globalisation est un concept bien concret en matière de crise : elle se propage comme une gangrène, se répand comme un mal dominant. Les mâles dominants du système ont-ils peur pour leurs bourses en or ? Sûrement. Nous pas. Car cette crise de foi aura peut-être au moins le mérite de faire prendre conscience aux gens qu’on mérite autre chose…
A mauvais épargneur, salut.

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