Pollution, je dis non

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« Pollution, je dis non
Mais à la vie, je dis oui »*

Je ne me prononcerai pas sur leur dernier film que j’avoue ne pas être allée voir et ne pas avoir l’intention d’aller voir, mais c’est un fait, je trouve que bien des sketchs des Inconnus qui m’ont fait rire petite sont indémodables… Et quand nous sommes plongés dans un pic de pollution comme actuellement en (Ile-de-)France, je ne peux m’empêcher d’avoir dans la tête leur chanson parodique.

 

Pollution, je dis non
Car, qui va dire franchement oui à la pollution, qui va assumer ouvertement qu’il est pour ? Très officiellement, personne.
Et pourtant… encore beaucoup trop de franciliens prennent seul leur voiture pour s’encastrer dans les bouchons du périph’ du matin (ou du soir). Ils évitent ainsi les bien nommés transports en commun, où l’on partage le trajet et les émotions du voisin, quand ce ne sont pas ses odeurs d’aisselles assaisonnées.

 

Aux bons transports, je dis d’accord
Mais si les trains, RER, métros et autres bus présentent des inconvénients en emportants les inconvenants et les cons venants, c’est sans compter la liste des avantages, surtout dans une capitale surpeuplée.
Rouler dans Paris en voiture, c’est un peu comme prendre l’ascenseur avec Valérie Damidot : on va vite se retrouver coincé. Et pourtant on le savait.

« Oui, mais moi, je ne peux pas faire autrement que de venir travailler en voiture, parce que moi j’habite… » On connaît la chanson.
Sauf qu’à celle-ci, déjà trop rabâchée, se substitue l’hymne du covoitureur joyeux qui s’auto-organise (c’est le cas de le dire) ou trouve preneurs via Blablacar. J’ai testé le covoiturage via ce site, je parle en connaissance de cause, c’est très sympa, on partage les frais, le trajet et le franc parler.

 

Et aux cons, je dis non
« Oui, mais nous, les conducteurs, on n’y est pour rien dans la pollution, c’est la faute des usines à charbon allemande et du chauffage à bois des scandinaves dont le vent nous ramène les particules fines ». Faute d’être de la prose fine, c’est une citation du mouvement 40 millions d’automobilistes, qui a le vent en poupe… et la bêtise à 16 soupapes.
C’est sûr qu’à se renvoyer la balle de la responsabilité, on n’avance pas et pas que dans les bouchons.

Mais, juste histoire de dire, hein, hier en Ile-de-France, l’indice était à 43, faible. Et il se trouve que c’était dimanche, jour de repos et des familles où les véhicules restent rangés au garage. Hasard ou coïncidence ? Il faut que j’y pense, mon cher Watson.
Aujourd’hui, il était remonté à 75… contre 150 la semaine dernière.

 

Au futur, je dis… bien sûr ? ou raclure ?
Alors faut-il vraiment se demander si la circulation alternée est une bonne chose ? Non, franchement, à quoi joue-t-on ? Au pollueur imaginaire ? Au crétin malgré lui ?
Quant à la conviction des politiques qui décident de ces mesures, là, c’est sûr, on mesure qu’on est en pleine campagne électorale car les contrôles aujourd’hui dans Paris étaient plutôt laxistes…

Reste la gratuité des transports, incitative, à Paris comme à Rouen, Caen, Reims, Grenoble.

Parce que l’intelligence aussi quand c’est gratuit, c’est permis ! A moins que ce ne soit le contraire.

 

*pour revoir la chanson des Inconnus, c’est ici à 50′

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